TANZANIE-NYARUGUSU CAMP : LES ELEVES REFUGIES BURUNDAIS RECLAMENT LES TESTS D’AVANCEMENT DE CYCLES.

Dans ce camp de réfugiés burundais et congolais de la RDC, une année de retard s’enregistre des tests nationaux donnant accès à deux cycles de l’enseignement secondaire. Les victimes sont les seuls Burundais car les Congolais n’ont pas de difficultés. La République Démocratique du Congo envoie régulièrement les examens de fin de cycles. Les réfugiés burundais réclament leur droit, mais aucun écho favorable de la part des autorités burundaises.

Les informations fournies par les réfugiés du camp de Nyarugusu en Tanzanie, affirment que les élèves burundais réfugiés en Tanzanie vivant dans les camps sont dans une impasse depuis une année. Les promotions de l’année passée, qui devraient avoir passé les tests autorisant les élèves du premier cycle du secondaire d’avancer dans le second, et ceux du second d’embrasser l’enseignement supérieur, s’ajoutent à ceux de l’année scolaire antérieure.

Ces élèves burundais accusent le gouvernement burundais et celui de la Tanzanie, de bafouer les droits des réfugiés burundais en leur refusant le droit à l’enseignement, ce qui est contre les textes internationaux qui régissent le statut de réfugié. Certains accusent le gouvernement burundais, dont la majorité de ses membres ont connu l’exile, de ne pas se préoccuper de la vie des réfugiés burundais.

Les élèves contactés par par la Radio Peace FM, n’ont pas hésité de dire que les autorités burundaises oublient vite les différentes situations qu’ils ont vécues. « Quand ils étaient en exile, ils n’ont raté aucune année scolaire, pour avoir manqué les examens de fin de cycle. Par exemple ceux qui étaient en Tanzanie sous le pouvoir de Pierre Buyoya, recevaient chaque année ce genre d’examen » raconte un élève finaliste du cycle secondaire, impatient d’avoir le test de fin des humanités.

Désœuvrés, ils subissent des conséquences

Les premières victimes sont des filles. N’ayant pas quoi faire à la maison, elles sont sollicitées pour contracter des mariages, ce qui peut freiner leur scolarité. Une autre élève du camp raconte. « Beaucoup de filles de ma promotion se sont mariées. Je pense que peu parmi elles pourraient continuer leurs études même si le test de fin des humanités était accordé », indique-t-elle. Et d’ajouter, que d’autres encore ont déjà eu des grossesses no désirées.

Les conséquences fâcheuses n’arrivent pas seulement chez les filles. Les garçons sont aussi touchés d’une manière ou d’une autre, selon no source au camp de Nyarugusu. « Ils s’adonnent à la débauche, consomment des stupéfiants, ce qui ne va pas sans inconvénients », indiquent-elles. Les réfugiés demandent au HCR de convaincre l’Etat burundais et la république tanzanienne de résoudre la question pour l’intérêt des enfants réfugiés burundais vivant dans les camps.