BURUNDI-ENSEIGNEMENT : LE FRANÇAIS ET L’ANGLAIS RELEGUES AU SECOND PLAN
Dans une correspondance adressée aux Directeurs Provinciaux de l’Education en date du 19 juin 2024, le ministre de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique a fait savoir que l’anglais et le français ne figureront pas sur la liste des cours à test pour les sections « Mathématique » et « Statistique » édition 2024. La décision est critiquée par des spécialistes en éducation que le gouvernement burundais néglige l’apprentissage des langues à portée internationale.
Dans cette lettre, le ministre de l’Education nationale et de la Recherche scientifique François Havyarimana a fait savoir que le français et l’anglais ne figureront pas sur la liste des cours à test édition 2024 pour les sections « Mathématiques » et « Statistiques ». La mesure sera levée les années suivantes. Cette mesure a été sérieusement critiquée par Libérat Ntibashirakandi, éducateur et professeur d’Universités, lors de l’émission en synergie des radios RPA, Inzamba et la télévision Renaissance, « Au cœur de la Société ».
« La réforme « Fondamentale et Post-Fondamentale » ont été décriées. Aujourd’hui, le constat est amère. C’est un fiasco total d’après le rapport d’évaluation d’un cabinet burkinabé » a critiqué Libérat Ntibashirakandi. Selon lui, cette réforme a des conséquences dramatiques notamment la non maîtrise de la langue française qui est la langue d’enseignement et bien sûr la langue de travail. Il trouve que plutôt il faut renforcer l’apprentissage et la maîtrise de ces deux langues de communication. Il estime que la maîtrise des langues est un préalable pour mieux communiquer.
« Le choix du Burundi est contraire à ce qui se fait dans d’autres pays. La maîtrise des langues est un préalable pour être capable de mieux communiquer, engager des débats et des échanges. L’on sait bien qu’aujourd’hui, la place qu’occupe la communication dans la vie quotidienne d’une personne. Rien donc d’étonnant que dans l’Enseignement supérieur et universitaire au Burundi, les étudiants ont du mal à suivre les cours » indique le Professeur Libérat Nibashirakandi, qui ne s’étonne pas quand il entend un étudiant universitaire demander aux professeurs des explications en Kirundi. Selon lui, « L’urgence s’impose pour refonder complétement le système éducatif burundais »
(0) Comments
Leave a Comment Your email address will not be published.