La ville de Bujumbura connaît depuis presqu’une année des difficultés qui rendent très dure la vie des citoyens. A côté du manque d’électricité, de celui de carburant etc., le manque d’eau potable empire la situation. Dans les quartiers populaires, il ne se passe pas trois jours sans observer un manque d’eau. Les habitants craignent des maladies des mains sales.

« Tous les quartiers populaires sont touchés à des moments différents. Ce qui est général, c’est que si l’eau arrive dans les robinets, elle ne peut pas durer trois jours. Nous pouvons passer plus de cinq jours sans eaux dans les robinets. Pourtant, nous passons des nuits autours des robinets croyant que l’eau va venir incessamment mais en vain » se lamente une vielle maman d’une cinquantaine rencontée dans la zone Cibitoke de la commune Ntahangwa en mairie de Bujumbura.

La situation est semblable en zone Kinama de la même commune. Là, les restaurateurs souffrent plus que les autres selon leurs témoignages. « Nous les restaurateurs, nous sommes les plus touchés. Nous risquons de fermer suite au manque d’eau car les clients ne peuvent pas continuer à venir quand il y a de la saleté ». Regrette un restaurateur rencontré à Kinama. Selon lui, il est impossible de continuer à pays le loyer car l’eau qu’ils utilisent leur coûte cher car un bidon de 20 litres s’achète 1000 francs burundais.

Ils craignent des maladies liées au manque d’hygiène.

Les habitants de cette capitale économique du Burundi ont peur d’attraper des maladies dites des mains sales dont le choléra, la dysenterie et la variole du singe. « Pendant ces moments où le mode entier se mobilise pour combattre la variole du singe, nous nous restons exposés. Les autorités nous recommandent de respecter les mesures d’hygiène pour lutter contre cette maladie. Que pourrons-nous faire avec cette pénurie d’eau potable >> ? S’interroge un autre. Il précise qu’à part la variole du singe, d’autres maladies comme la dysenterie et le choléra peuvent les attaquer.