Burundi : Une embuscade fait des dégâts aux antipodes de Muramvya et Gitega

A la frontière des provinces Muramvya et Gitega, des gens non encore identifiés ont tendu une embuscade. Des dégâts matériels et humains sont enregistrés. Le drame s’est passé en commune Rutegama vers 21 heures dans la nuit de ce samedi.

La nuit de ce samedi n’a pas été bonne aux usagers de la route Bugarama-Gitega. Vers 21 heures passée de quelques minutes, des gens non encore identifiés ont incendié deux véhicules, tuant et blessant beaucoup de passagers qui étaient à bord. « Plaidez pour nous. On nous tue. Je m’appelle Nzigamasabo Oswald, j’ai été blessé au niveau des jambes et des bras. D’autres ont été brûlés. Ils sont morts » Crie Nzigamasabo oswald, un blessé, rescapé de l’embuscade.

Nos sources à Rutegama indiquent que les dégâts sont énormes. On dénombre 17 morts dont 13 brûlés et carbonisés. Trois ont été blessés transportés à l’hôpital de Kibimba qui se trouve aux environs. En dégâts matériels, deux véhicules, un de type hiace et un autre de type probox ont été complètement brûlés. Les corps des défunts ont été évacués la même nuit aux hôpitaux de Kibimba et Muramvya.

Des gens s’inquiètent.

Au moment où une situation similaire s’était produite sur le même tronçon il n’y a pas deux mois, les gens commencent à s’inquiéter. Ils craignent que ce soient des groupes de rebelles ou alors des gens organisés par le pouvoir pour créer du désordre afin de traquer les opposants. « Nous, nous pensons qu’il y a quelque chose qui se cache derrière. Il peut être un groupe de rebelles encore en gestation, même si on le refuse. Pourtant on enregistre souvent des pertes en vies humaines et en matériels. » Indique un habitant du coin sous couvert d’anonymat.

La même source fait savoir que « si les autorités continuent à refuser la présence des groupes armés qu’elles minimisent en les taxant de simples bandits, il faut que ces dernières acceptent leur incapacité à les combattre. Sinon nous resterons convaincus que c’est le pouvoir en place qui les organise afin d’avoir un prétexte pour traquer les opposant » conclut notre source.

La police en province Muramvya reconnaît les faits mais elle se réserve tout commentaire. Néanmoins, certains administratifs contactés, avouent qu’il s’agit d’un groupe organisé mais qu’il est difficile de lui attribuer telle où telle autre paternité.