Oman : Maltraitées, prises en otage et contractant par force, des femmes burundaises en Oman crient au secours.

Depuis quelques années, des femmes burundaises se rendent dans les pays du golf à la recherche d’emplois. Travaillant pour la plupart dans des ménages, elles sont exposées à toutes formes d’injustices et de harcèlements. De nouveaux contrats sont signés par force avant que les premiers ne prennent fin. Ces femmes crient au secours.

Au départ ces femmes signent des contrats de deux ans. A la fin elles n’entendent pas les renouveler. La cause, elles sont maltraitées durant l’exécution de leur travail. « Il y a des choses qui nous arrivent ici en Oman. Nous avons signé le contrat de deux ans avant de quitter le Burundi. Actuellement, on nous fait signer d’autres contrats de deux avant même que le premier n’expire. Tout cela montre que nous aurons des difficultés à quitter ici » informe une des femmes burundaise en Oman

« Certaines d’entre nous ont déjà terminé leurs contrats. Malheureusement, elles sont enfermées quelque part dans des bureaux. On leur a refusé de rentrer. Il y a une femme qui est enfermée, quand je vais la voir on me refuse l’accès. Il faut plaider pour nous. Il faut que le gouvernement burundais cesse d’envoyer les autres, et intervenir d’abord pour nous qui sommes en difficultés » poursuit-elle, elle qui avoue que ces femmes sont au bord du gouffre.

La police s’immisce dans la signature des contrats

La question que s’opposent ces femmes, est celle de savoir pourquoi la police omanaise intervient dans la signature des contrats. « C’est la police omanaise qui nous fait signer des contrats. Prenons par exemple, si tu totalises 9mois ou une année, et que tu entres en conflit avec ton patron, on te conduit au bureau de l’administration. Après, on te cherche un autre travail. Le nouveau patron t’annonce à la police, puis on te fait signer un autre contrat de deux ans. Mais avant de signer, on te frappe sérieusement pour que tu acceptes d’apposer ta signature » indique une autre femme d’un air révolté.

Ces femmes trouvent que leurs patrons ont trouvé un moyen pour les maintenir. « Nous sommes convaincues qu’ils créent des conflits pour nous faire signer de nouveaux contrats afin de nous maintenir. Et c’est peut-être pour cette raison que la police s’y implique » précise la même source. Selon elle, ce genre de comportement s’explique par le fait que, le gouvernement burundais n’apporte pas de soutien à ces femmes en difficultés. Elles demandent au gouvernement burundais, d’aider celles dont leurs contrats ont expiré, à regagner leur patrie.