Muramvya-Sécurité : Deux militaires tués dans la Kibira en commune Bukeye

En commune Bukeye de la province Muramvya, un officier militaire de l’armée burundaise et son agent de transmission sont tués dans la forêt naturelle de la Kibira. Alors qu’ils faisaient la patrouille ce dimanche, ils se sont heurtés à un groupe armé non encore identifié. Il y a eu échange de coups au cours duquel périssent les deux militaires.

Lieutenant-colonel Jean-Marie Nkurunziza alias Matwi, et son agent de transmission le caporal Fidèle Ndayitwayeko effectuaient avec leurs camarades une patrouille dans la Kibira sur la colline Teza de la commune Bukeye en province Muramvya. Ils sont tombés dans une embuscade tendue par un groupe d’hommes armés qui n’a pas été identifié le dimanche 10 octobre 2021. Le caporal est mort sur le champ, tandis que son chef, évacué vers une structure de santé à Bukeye a rendu son âme quelques heures après.

Le Lieutenant-colonel Jean-Marie Nkurunziza était Commandant du 110è bataillon de renfort située à Bugarama en commune Bukeye. Militaire ex-Fab, il était originaire de la colline Murago, zone Buziracanda, commune Ndava c’est dans la province de Mwaro. Son agent de transmission, quant à lui, était ressortissant de la commune Kibago, au sud du pays dans la province Makamba.

Du flou plane autour de la mort des deux militaires. Au moment où aucun groupe ne revendique le forfait, certains pensent qu’il s’agirait d’une simple exécution. Un militaire qui ne révèle pas son identité pour des raisons de sécurité, dit que « les militaires issus des anciens groupes armés n’ont jamais eu confiance en militaires ex-forces armées burundaises auxquels on accuse très souvent de collaborer avec les rebelles, sans preuves à l’appui »

La Radio Peace-Fm n’a pas pu avoir la version officielle de l’armée burundaise pour éclairer l’opinion. Sinon le doute persiste et des gens attribuent le forfait aux jeunes imbonerakure du parti au pouvoir, qui bénéficient des entrainements paramilitaires dans la réserve naturelle de la Kibira. On se demande donc comment des rebelles se seraient installés dans cette partie où il y a des militaires et des Imbonerakure.