Muramvya : Le manque d’eau dans la prison centrale de Muramvya inquiète les prisonniers.

Dans la prison centrale de Muramvya, il se remarque un manque d’eau depuis deux mois. Les prisonniers s’inquiètent et craignent les maladies des mains sales. Ils demandent à l’autorité suprême d’intervenir pour que le problème soit réglé sinon la vie de ces prisonniers est en danger.

« Depuis l’emprisonnement du Directeur de cette prison de Muramvya il y a deux mois, il se remarque un désordre. Nous venons de passer deux mois sans eau et nous craignons pour notre santé » s’inquiète un prisonnier. Selon lui, les toilettes ne sont pas nettoyées, et une odeur nauséabonde pique la population de ladite prison.

La situation s’empire du moment qu’ils sont enfermés dans les chambres. Ils disent qu’ils n’ont pas le droit de sortir, alors qu’avant ils pouvaient s’arranger pour trouver de l’eau dans les environs. Actuellement, ils achètent de l’eau et un bidon de 20 litres coûte 500 francs burundais. Une somme qu’ils ne peuvent pas avoir vu leurs conditions de vie difficiles, disent-ils.

Le problème s’est aggravé la nuit du mercredi 13 octobre quand les prisonniers se sont révoltés contre leurs représentants, qu’on appelle communément « les généraux ». Les prisonniers avaient refusé d’entrer dans les chambres qu’ils considèrent comme des prisons dans la prison. « C’est la seule prison au Burundi où on enferme les gens dans les chambres. » se lamente un autre réfugié.

Ces prisonniers craignent qu’en cas d’accidents éventuels comme l’incendie, qui peut être causé par un court-circuit ou autre chose, ils seraient livrés à la mort car n’ayant pas où passer pour se sauver. « Nous avons peur qu’en cas d’incendie qui peut être causé par un court-circuit, nous n’aurions pas de passage pour nous sauver » indique la même source.

Cette maison de détention construite pour accueillir 100 personnes, contient actuellement 793 détenus. Cette surpopulation, préoccupe les prisonniers et les défenseurs des droits humains qui ne cessent de crier pour que les conditions de vie des prisonniers soient améliorées. Vivant dans une promiscuité due au surnombre, les prisonniers ont peur des maladies des mains sales.

C’est pourquoi les prisonniers de la prison centrale de Muramvya demandent au chef de l’Etat d’intervenir pour résoudre les problèmes qui minent cette maison de détention.