Ngozi-Droits de l’homme : Surpopulation carcérale au cachot de la police judiciaire à Ngozi

Le cachot de la police judiciaire à Ngozi est trop surpeuplé. Construit pour une capacité de 30 personnes, il contient actuellement 136 prisonniers, soit plus de 4 fois sa capacité d’accueil. Les familles des détenus craignent des maladies qui peuvent attaquer les leurs.

La situation s’empire avec l’arrivée de 40 adeptes d’Eusébie Ngendakumana, il y a de cela une semaine. Les 40, s’ajoutent à d’autres 96, qui y sont depuis trois semaines, ce qui porte le nombre à un effectif de 136. La cause principale de ce surpeuplement, c’est la lenteur des officiers de police judiciaire dans la constitution des dossiers.

Pour le moment, ils sont éparpillés dans la cour intérieure et dorment à la belle étoile. Très souvent, ils sont victimes des intempéries. Ils sont soit mouillés par des pluies ou alors frappés par le froid ou par la chaleur pendant la journée tout comme pendant la nuit.

« Mon fils vient de passer trois semaines au cachot de la police judiciaire à Ngozi. Il est accusé de vol, mais depuis son arrestation, il n’a pas encore comparu car la police judiciaire n’a pas encore constitué son dossier »
informe un parent qui déplore la lenteur dans la constitution des dossiers au commissariat de la police à Ngozi.

Les familles des détenus craignent des maladies des mains sales, ainsi que celle du covid-19 qui peuvent attaquer cette population carcérale. Ils demandent aux autorités de presser les officiers de police judiciaire afin qu’ils respectent les délais dans la constitution des dossiers