Depuis le mois de mars 2021, les demandeurs des documents de voyage se lamentent. Ils disent que la Police de l’Air, des Frontières et des Etrangers-PAFE-, ne fait pas correctement son travail. Ils dénoncent la corruption qui gangrène cette institution et le long délai qu’ils attendent pour être servis.

Tous documents demandés à la Police de l’Air, des Frontières et des Etrangers sont octroyés moyennant une corruption. « Le formulaire lui-même est obtenu après paiement de 15 000 francs burundais. Le passeport ordinaire, le laissez-passer et d’autres documents de voyage, pour les avoir, il faut payer presque le double du prix officiel » se lamente un demandeur de service.

Selon les mêmes informations, la corruption se fait au grand jour. « Le prix officiel du passeport ordinaire est de 235 000 francs burundais. Mais pour l’obtenir, il faut ajouter 265 000 francs. Ce qui fait une somme forfaitaire de 500 000 francs burundais pour avoir ce document » , informent-elles.

Il en est de même pour d’autres documents. Le laissez-passer et le document dit « CPGL » font également objet de corruption. Pour obtenir le laissez-passer, on paie 150 000 francs burundais, alors qu’il y a trois mois, on payait 35 000 francs. Le document qu’on appelle « CPGL » est obtenu moyennant paiement de 150 000 francs alors que le prix officiel est de 18 000 francs burundais.

Un autre problème signalé, c’est la lenteur dans l’élaboration de ces documents. Les mêmes sources indiquent qu’on peut passer plus de six mois d’attente. Mais celui qui accepte de donner une corruption, retourne chez lui le même jour avec le document.

La radio Peace FM, a cherché le Commissaire de Police Maurice Mbonimpa, Directeur de la Police de l’Air, de Frontières et des Etrangers, pour qu’il s’exprime là-dessus, mais sans succès.