Bujumbura-Economie : Un amalgame de défis dans secteur minier

Dans un atelier d’échanges entre les institutions publiques et certains ministères-clés qui a eu lieu ce vendredi 12 novembre 2021, Pierre Nduwayo, président de l’Associations des consommateurs du Burundi (ABUCO) a fait savoir que l’échange portait sur l’étude faite par cette ONG locale dans l’optique de voir comment le secteur minier est construit. Le constat est que le secteur minier a beaucoup de défis à relever.

Pierre Nduwayo, président de l’ABUCO précise que le secteur minier a un certain nombre défis qui méritent d’être résolus. Il évoque le manque d’un cadre légal propice, ouvert et transparent. « Le secteur minier a un certain nombre de défis, mais le gros de ce défis seront résolus par la mise en place d’un cadre légal propice, ouvert et transparent » a-t-il indiqué. Selon lui, avec la volonté de tous les intervenants à savoir le pouvoir public, l’exécutif et le parlement tous ces défis peuvent être résolus.

Le président de l’ABUCO signale que le Burundi n’a pas totalement adhérer à l’ITIE, l’Initiative relative à la Transparence des Industries Extractives, une norme mondiale lancée en 2003, visant à promouvoir une gestion transparente et responsable des ressources naturelles. Mais il a déjà accompli pas mal des démarches satisfaisantes pour l’adhésion à l’ITIE. Pierre Nduwayo demande qu’il y ait la mobilisation suffisante d’investissements dans ce secteur pour la satisfaction de la population burundaise.

Le président de l’ABUCO précise qu’il y a des lacunes, même s’il y a eu certaines réalisations. « Nous avons élaboré un tableau qui montre où on en est avec le processus d’adhésion à l’ITIE, un tableau qui montre qu’il y a des avancées. Mais au niveau des institutions il y a quelques lacunes au niveau d’ordre légal et institutionnel. Toutes ces lacunes font que ce secteur connaît beaucoup de défis mais avec la volonté de tous les intervenants en l’occurrence les pouvoirs publics, tous ces défis seront relevés » indique-t-il

Boaz Nimpe, spécialiste en terres rares fait savoir que la stratégie nationale de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption élaborée pour la période 2011- 2015 n’ a jamais été étendue et même définie. Il ajoute que la loi anti blanchement qui date de 2008 stipule que quand on dépose plus de mille dollars, on doit indiquer la provenance.

Pour lui, « les grands défis dans ce secteur sont notamment la production, la loi qui n’est pas clairement présentée à l’Assemblée nationale avant l’examen du projet de loi des finances et le positionnement de la cour des comptes en matière de rendre compte au parlement qui est la structure en charge du contrôle de l’action gouvernementale »

Nimpe recommande à la population et aux ONGs locales d’avoir un œil vigilant sur les sociétés minières et regarder si ces sociétés intègrent bien la dimension locale afin d’encourager les locaux à adhérer dans des sociétés minières. « Il faut également stopper le vagabondage des Organisations non gouvernementales dans le secteur minier » conclut le spécialiste.