Aime Magera:Depuis sa prise du pouvoir, le Cndd-Fdd s’est érigé en parti -Etat, et a érigé la politique de la terre brûlée en mode de gouvernance.

Nous étions habitués à des marchés qui brûlent, mais aujourd’hui, comme pour parachever l’œuvre de son prédécesseur dont le putschiste Ndayishimiye se vante être l’héritier légitime, ce sont les prisons qui brûlent, les destructions en cascade des maisons d’habitation de pauvres citoyens avec le cortège de lamentations qui s’en suit sans espoir d’un quelconque secours.

Des coups d’état imaginaires avec conspiration extérieure, des rebellions montées de toutes pièces suivis de répressions atroces pour ne citer que ceux là, la junte militaire au pouvoir recourt au terrorisme d’état chaque fois qu’elle est en difficulté comme du temps du sinistre Micombero - Simbananiye.

Après une série d’attaques à la grenade dans les grandes villes comme Bujumbura et Gitega, des attaques sur les routes à l’intérieur du pays, le pouvoir actuel change de stratégie pour frapper encore plus fort et enterrer le peuple burundais dans la peur.
Ce régime militaire, copie collée du régime sanguinaire du capitaine Micombero signe tous ses forfaits. Tenez :

1. Fin juin, des véhicules de transport de passagers dont la plupart étaient des militants CNL, ont été attaqués et les passagers brûlés vifs. Leurs corps ont été enterrés à la va-vite pour effacer toute indice compromettante. La chasse aux militants du CNL s’en est suivi comme d’habitude et beaucoup en ont payé le prix fort. Certains sont portés disparus et tandis que les plus chanceux croupissent en prison.

2. Le mois de septembre était particulièrement trop dur pour le peuple burundais. Des grenades ont été larguées dans plusieurs endroits (Gitega, Bujumbura et Bubanza, ...), dans des bus bondés de passagers. Ces attaques particulièrement atroces ont emporté plusieurs vies humaines. Les imbonerakure auteurs de ces attaques, qui ont été attrapés par la population ont été vite éliminés par le SNR et la police pour que les commanditaires ne soient pas dévoilés. Ils gardent encore en mémoire l’histoire de Nzarabu, le chef du commando qui a attaqué le bar des Amis à Gatumba en septembre 2011, et qui avait révélé au monde entier que les commanditaires étaient bel et bien, le SNR et le parti Cndd-Fdd dirigé à l’époque par Jérémie Ngendakumana et l’actuel chef putschiste alors Chef de cabinet militaire à la présidence. Les 2 hommes ont joué un rôle très important dans l’horreur qui s’abat sur les militants CNL (FNL avant le changement du nom du parti) depuis 2003.

3. Surpris par la ténacité du peuple burundais qui résiste toujours pour recouvrer ses droits et ce, malgré toutes ces atrocités, les putschistes se sont réunis début novembre autour de l’ogre de Kirimiro pour revoir et peaufiner leur stratégie. Ainsi, Il a été décidé de dédoubler la pression et terroriser encore plus qu’avant lorsqu’on ramassait les corps sans vie dans les rues et dans les rivières :

a. Recourir aux montages des rébellions collées au parti CNL et son Chef Charismatique, S.E. Hon Agathon Rwasa, Vainqueur des élections générales de Mai 2020. Tout le monde se souvient de cette rébellion montée par le Cndd-Fdd dans Bujumbura rural se réclamant appartenir au CNL en février 2020 !
Et il y a une semaine, un certain Désiré Nduwimana, agent de la police a été vu à la RTNB. Déconcerté et non convaincu, il lui a été difficile de lire le texte que la présidence lui avait rédigé pour présenter aux auditeurs ! Il a ainsi oublié que les temps ont changé au point de confondre l’ancien FNL au CNL dirigé de main de maître par l’honorable S. E. Agathon Rwasa. Il est clair que le CNL est et reste la flèche au tendon du Cndd-Fdd et tel Achille, il s’écoulera sans vergogne.

b. Organiser des descentes à travers tout le pays et aligner des imbonerakure habillés en tenue du parti CNL pour montrer que le peuple adhère massivement au Cndd-Fdd est un signe révélateur de leur fragilité qui ne tardera pas à être étalée au grand jour.
Aujourd’hui, le parti-état est entrain de distribuer de l’argent pour jouer cette pièce de théâtre dans la commune martyre de Nyabiraba en province de Bujumbura. Comme toujours, à la fin de cette mise en scène, ils vont annoncer le chiffre de 1000 nouveaux militants accueillis, slogan adopté pour conclure pareille machination et qui ne change jamais ! C’est à se demander si il reste encore quelques militants (aiglons) au sein de ce parti de l’aigle ? Par contre, lorsque le parti CNL veut organiser une descente pour démontrer son impressionnante force politique, l’administration l’en empêche sous prétexte de COVID 19. Quelle gouvernance !

c. A côté de ces actes atroces, le pouvoir imposé de Gitega a décidé de copier le programme politique réellement élu par la population en 2020, celui de l’ Infatigable Hon Agathon Rwasa du parti CNL et essaie de s’en approprier ! Quelle tricherie politique ?

d. Procéder aux arrestations arbitraires pour augmenter la pression sur les militants CNL, recourir aux tortures et tous traitements dégradants pour décourager la population, et la mettre à genoux telles les dictatures d’antan ! C’est dans ces circonstances que le regretté Matata Augustin n’a pas survécu aux sévices et tortures lors de sa 20ème arrestation.
La récente incendie criminelle et atrocement meurtrière de la prison centrale de Gitega est une nouvelle stratégie décidée également par la junte pour faire taire la population.

e. Une réunion d’évaluation est prévue fin de ce mois pour constater l’efficacité de ces mesures et voir si en février 2022, la junte militaire pourrait arrêter ou éliminer physiquement le Vainqueur des elections S.E. Hon. Agathon Rwasa et 6 de ses proches collaborateurs.

4. Nous exhortons nos militants en particulier et tous les burundais en général à résister à cette nouvelle provocation car trop c’est trop ! Vous avez montré que vous êtes maître de votre destin en essayant de chasser ce régime sanguinaire par les urnes. L’espoir de voir un Burundi paisible, prospère n’est pas encore perdu. Restez sereins et ne cédez pas à la manipulation, à la peur et à la provocation. La donne va changer dans un avenir proche. Le Cndd-Fdd va tomber comme un fruit pourri sur l’ arbre.

5. Nous mettons en garde cette junte militaire. L’histoire vous rattrapera en cours de route. Tuer en masse, brûler les gens vifs et enterrer les victimes dans des fosses communes ne vous conféreront jamais la légitimité.
L’assassinat de cet homme d’État, S.E. Hon. Agathon Rwasa sera fatal à vous et vos familles.
Les fantômes de ces militants CNL jetés vivant dans des rivières, ces prisonniers sans défense brûlés vifs vont poursuivre Ndayishimiye et sa clique jusque dans leurs tombes.

6. La communauté internationale devrait sortir de son silence complice. Au lieu de se perdre dans les démentis de fake news sans convaincre l’opinion burundaise, elle devrait plutôt exiger par exemple au gouvernement de remettre les 350 corps des victimes de l’incendie de la prison de Gitega à leurs familles et une enquête internationale pour déterminer les auteurs et les traduire en justice. Tout le monde est témoin du calvaire des burundais mais préfère se taire.
Le peuple burundais n’aura pas besoin de vous pour venir pleurer à ses côtés si le Cndd-Fdd commet encore l’irréparable car agir c’est maintenant, ce n’est pas demain.

Dieu sauve le Burundi !

Aime Magera ,Representant du Parti CNL en Europe