Le gouvernement burundais ne cesse d’appeler les réfugiés à regagner leur patrie. Il clame tous les jours que la paix règne au Burundi, qu’il n’y a plus raison de rester en exil. Mais ce qui inquiète les gens, c’est que parmi les rapatriés, il y en a qui sont tués, d’autres enlevés et portés disparus, d’autres encore emprisonnés et torturés. Le cas le plus récent est celui d’un ancien militaire enlevé ce jeudi 30 décembre dernier à Bujumbura.

Isaac Bamporubusa était rentré officiellement de l’exil en date du 15 décembre 2021 en provenance du Rwanda. Il a été enlevé le jeudi 30 décembre 2021, deux semaines après son rapatriement. Des éléments qui n’ont pas été identifiés, l’ont embarqué dans un véhicule de type « pick up » après avoir répondu à un appel téléphonique alors qu’il causait avec des amis, à l’avenue de l’amitié, c’est au centre ville de Bujumbura, la capitale économique du Burundi.

Cet ancien militaire, était un chauffeur de l’ancien ministre burundais de la défense Emmanuel Ntahomvukiye. Des informations recueillies auprès de ses camarades, font savoir que quand il exerçait son travail, il était tous les jours menacé par ses collègues l’accusant d’avoir collaboré avec les manifestants contestataires du troisième mandat de feu Pierre Nkurunziza en 2015. Des menaces qui lui ont valu la fuite vers l’exil.

Depuis le jour de l’enlèvement, personne de sa famille ne sait où il se trouve le leur. Ils ont cherché partout dans les cachots, toujours pas de nouvelle. Des défenseurs des droits humains trouvent l’acte ridicule dans un pays où les autorités nient l’existence des cas d’enlèvements.