KAYANZA : A quand s’arrêteront les contributions forcées ?

Les enseignants de la commune Kabarore se lamentent des contributions qu’ils donnent toutes les semaines. Les autorités communales leur demandent de l’argent soit pour construire les accessoires de la permanence du parti au pouvoir le cndd-fdd, soit pour construire le bureau de province Kayanza. Ils disent qu’ils sont fatigués de payer chaque fois de l’argent dont ils doutent de son utilisation.

Généralement les contributions exigées par le parti cndd-fdd sont payées à la fin de chaque mois. Mais il se remarque que selon les endroits, des autorités locales en abusent. C’est le cas des enseignants de la commune Kabarore qui disent être fatigués de l’argent qu’ils paient chaque fois que l’administrateur de cette commune le décide. Il n’y a pas une semaine, chaque enseignant de la commune devait payer 5000 Bif, pour de diverses contributions.

« Il y a quelques jours, l’administrateur nous a exigé de payer 1000 Bif chacun comme contribution au parti cndd-fdd, 2000 Bif pour construire un immeuble qui abritera le bureau de province, ainsi que 2000 francs burundais pour construire la clôture de la permanence du parti au pouvoir, le cndd-fdd »
informe un enseignant frustré par le fait qu’on lui demande de contribuer pour un parti politique dont il n’est même pas membre.

Ils font recours à l’endettement

La vie étant devenue chère et les prix sur le marché étant augmenté, les enseignants de la commune Kabarore recourent à l’endettement pour pouvoir payer ce que leur exige le parti cndd-fdd. Sinon s’ils ne paient pas ils sont considérés comme des récalcitrants. « Nous devons tout faire pour payer. Nous devons nous endetter s’il le faut sinon en cas de non paiement nous sommes marginalisés ou traités comme des récalcitrants » s’indignent-ils surtout qu’ils doutent de l’utilisation de cet argent.

Ils regrettent aussi de vivre une telle situation alors que leur salaire reste petit par rapport aux autres fonctionnaires. Ces enseignants demandent au Directeur Provincial de l’Education de plaider pour leur cause car selon eux, ils n’ont pas de moyens suffisants pour payer les contributions tout le temps au parti cndd-fdd et faire vivre leurs familles.

La radio Peace fm n’a pas pu joindre l’administrateur de la commune Kabarore pour qu’il éclaire l’opinion sur ces contributions exigées aux enseignants.