HRW : L’absence de vérité sur l’incendie de Gitega aggrave la souffrance des familles des victimes

Bientôt deux mois après l’incendie qui a ravagé la prison centrale de Gitega, le gouvernement burundais n’a pas encore fait connaître à l’opinion les causes de l’incendie, les responsables et l’identité des victimes. Cette situation suscite la réaction des défenseurs des droits humains comme Human Right Watch qui trouve que l’absence de vérité augmente la détresse des familles des personnes décédées. C’est pour cette raison que cette organisation a lancé un communiqué ce lundi 24 courant, qui appelle le gouvernement burundais d’établir la vérité et garantir la justice.

« Nous à Human Rights Watch, nous avons lancé un communiqué pour rappeler au monde qu’il y a eu un incendie à Gitega, qui a tué officiellement 46 personnes mais selon nos sources on pense que le bilan peut être plus élevé que ça »,
informe Lewis Mudge, directeur pour l’Afrique centrale à Human Rights Watch. Selon lui, cette organisation onusienne demande une enquête crédible pour éviter le pire dans l’avenir. « Nous demandons une enquête crédible et transparente et indépendante pour savoir tout d’abord la cause de l’incendie pour éviter le pire dans l’avenir, pour garantir la justice et enfin pour donner une vérité aux familles et aux parents des victimes » indique Lewis Mudge.

Selon toujours Human Rights wacth, il faut permettre aux familles de procéder à la levée de deuil, en communiquant l’identité des victimes, pour respecter la coutume burundaise. « Comme nous avons documenté, il y a plusieurs parents qui se trouvent à Gitega, mais depuis l’incendie ils n’ont plus contact des leurs. Donc selon nous il y a des Burundais qui ont le besoin de faire du deuil selon la coutume burundaise. Ils ont le droit de faire ça. Il faut donc faire connaître la vérité. Voilà la raison pour laquelle nous avons lancé notre communiqué » précise Lewis Mudge.

S’exprimant sur les ondes de la radio Peace Fm, le directeur pour l’Afrique centrale à Human Rights Watch a indiqué que l’absence de la vérité sur le nombre réel des victimes ainsi que leur identité aggrave la souffrance et la détresse des familles qui ont perdu les leurs. Il regrette de constater que plus d’un mois après la tragédie, le gouvernement burundais n’ait pas encore présenté de rapport « exhaustif et exact sur ce qui s’est passé » En plus, le même gouvernement « n’a pas traité dignement les personnes décédées »