TANZANIE-NDUTA : LA CHASSE AUX REFUGIES BURUNDAIS NE S’ARRETE PAS

Depuis leur arrivée sur le sol tanzanien, les réfugiés burundais n’ont pas cessé d’être malmenés. Que ce soit Nyarugusu, mtendeli ou Ndata, partout c’est le dédain qui s’exprime envers les réfugiés burundais qui sont en Tanzanie. Ce jeudi 24 mars 2022, au camp de Nduta, toutes les boutiques et kiosques appartenant aux réfugiés ont détruits. Les réfugiés accusent la police tanzanienne et les jeunes basungusungu d’être impliqués dans ces actes.

Très tôt ce jeudi matin, les réfugiés burundais du camp de Nduta se sont vu assiégés par la police et jeunes basungusungu avec une mission de détruire les petites installations servant de petits commerces de ces réfugiés. A cette occasion, même le commerce ambulant a été interdit. Les réfugiés pensent que la chasse vise les faire rentrer au Burundi par force.

« Ce n’est pas un secret, le gouvernement tanzanien veut nous rapatrier par force. Il veut nous malmener jusqu’à ce que nous rendions pour qu’enfin nous décidions de rentrer »
affirme un réfugié. Selon lui, il est inexplicable qu’un pays accueille des réfugiés et que par après il les maltraite. Il dit que le propos que ces tanzaniens utilisent sont de nature à intimider les réfugiés.

« Pendant l’opération, les légumes, les tomates et bien d’autres aliments ont été écrasés par les policiers et ces jeunes basungusungu. Ils lançaient des propos intimidant, nous disant que le pire sera dans les prochains jours. » S’inquiète un autre réfugié.

Ils demandent au HCR et au gouvernement tanzanien de respecter les textes de lois internationales qui protègent les réfugiés. Ils disent que les défenseurs des droits de l’homme n’ont cessé de plaider pour les réfugiés burundais qui sont en Tanzanie, mais des tueries, enlèvements, rapatriement forcés, tous les maux ont été infligé à ces réfugiés.