OPINION : LA RESTRICTION DE CIRCULATION DES TRICYCLES ET DES BICYCLES PEUT DIVISER LES RICHES ET PAUVRES

Depuis l’interdiction des tricycles et des bicycles de circuler dans la ville de Bujumbura, des voix se lèvent contre. Dans l’homélie de ce dimanche 27 mars 2022, l’Evêque du diocèse de Muyinga et Président de la conférence épiscopale du Burundi trouve que la mesure peut diviser les pauvres et les riches.

Monseigneur Joachim Ntahondereye ne cache pas ses inquiétudes quant aux conséquences que peut causer la mesure qui empêche la circulation des cyclistes dans le périmètre de la ville de Bujumbura. « Nous savons que nous souffrons encore de divisions. Maintenant que nous sommes dans cette ville de Bujumbura, nous sommes au courant qu’il y a des lamentations causées par le fameux médicament amer » a indiqué l’Archevêque de Bujumbura.

Quand il parle de médicament amer, il fait allusion aux propos du Ministre de l’intérieur, de la sécurité et du développement communautaire qui comparait la mesure restrictive prise, à un médicament amer. Avec compassion, Monseigneur Joachim Ntahondereye a précisé que les familles qui survivaient grâce à ces motos, bicyclettes et tuk tuk sont dans l’angoisse.

« Ceux qui survivaient grâce à ces motos, à ces bicyclettes et à ces tuk tuk, sont parmi les gens qui se lamentent et certainement qu’il en a d’autres qui pensent que le médicament amer peut engendrer des divisions entre les riches et les pauvres » a-t-il insisté. Selon lui, « L’esprit divisionniste nous a gagnés sur toutes ses formes. C’est pourquoi Dieu nous lance un appel, nous demandant d’accepter son intervention »