TANZANIE : LA COURCE A LA SENSIBILISATION AU RAPATRIEMENT CONTINUE

Ce mardi 29 novembre 2022, une délégation des autorités burundaise est envoyée en Tanzanie pour sensibiliser les réfugiés au rapatriement. Des discours des autorités burundaises, membres de la délégation se sont succédé. Certains réfugiés trouvent les discours « alléchants » pour les inciter au rapatriement volontaire. Ils trouvent qu’il n’est pas encore temps car « l’insécurité persiste sous d’autres formes ».

Il était vers dix heures, heure tanzanienne, quand la délégation burundaise est arrivée ce mardi 29 novembre, au terrain de la zone 10 du camp de Nyarugusu. Elle était porteuse d’un seul message, « le rapatriement volontaire des réfugiés ». Les membres de la délégation ont insisté sur la sécurité. Ils ont dit qu’elle règne sur tout le territoire burndais.

« La paix règne dans toutes les régions du pays. Il faut rentrer pour aller la renforcer » a interpellé, le Général de Brigade Ndihokubwayo Isidore, Directeur Général chargé de la sécurité au ministère de l’intérieur, du développement communautaire et de la Sécurité, chef de délégation.

Cette délégation a promis pas mal de choses aux réfugiés qui décideront de rentrer au pays natal. Parmi ces promesses figurent l’accès aux crédits bancaires et la gratuité de scolarité. Un autre élément qui puisse amener les réfugiés à rentrer, c’est « le programme de renforcement de la paix, de réconciliation et le pardon ».

Un message fustigé

Le message de la délégation est critiqué par certains réfugiés qui le taxent d’alléchant. Ils disent que l’insécurité règne encore au Burundi, s’il faut considérer les rapports des défenseurs des droits de l’homme et ce que disent les médias, en dénonçant souvent des cas de violation des droits humains.

« J’ai appris de la part des médias que des rapatriés rencontrent des difficultés quand ils sont arrivés au Burundi. Le dernier cas en date est celui d’un homme tué à Kirundo le 26 novembre de cette année, injustement accusé de port d’armes ». Indique un réfugié du camp de Nyarugusu, qui craint subir le même sort, une fois rentré.