RDC-LUSENDA CAMP : QUAND LES JEUX DE HASARD RUINENT LES FAMILLES.

Les réfugiés burundais du camp de Lusenda en République démocratique du Congo s’adonnent aux jeux de hasard. Ils arrivent à hypothéquer les biens de la famille, qu’ils doivent céder en cas d’échec. Etant donné que pour la plupart sont des hommes qui jouent à ces jeux, les femmes s’inscrivent en faux contre la pratique.

Les principaux jeux de hasard qui attirent les hommes sont les cartes, le Ludo ainsi que le trictrac « ikibuguzo », un jeu traditionnel burundais. Pendant le jeu, le perdant doit payer une somme fixée par consentement des personnes consernées, avec un espoir de gagner à mesure qu’on joue. Déçus par des échecs, ces joueurs arrivent à vendre les biens familiaux sans mettre de côté les habits de leurs conjointes, ce qui révolte les femmes.

Et quand on parle de biens familiaux, il faut également entendre les ustensiles de cuisine dont les assiettes, les casseroles, les verres etc. L’information est confirmée par Olivier Iranzi, le Représentant des réfugiés burundais du camp de Lusenda. Il avoue recevoir très régulièrement des plaintes de la part des femmes lésées.

« La semaine passée, j’ai reçu des plaintes, où dix femmes accusaient leurs maris d’avoir vendu leurs pagnes, d’autres sollicitaient que leurs conjoints retournent les ustensiles de cuisine vendus pour se libérer de leurs « adversaires » de jeu. » informe Olivier Iranzi.

Le représentant des réfugiés demande à ces gens qui pratiquent les jeux de hasard de cesser car à part que ça ruine les familles, ils sont aussi des facteurs de la paresse. « Il faut qu’ils aillent cultiver ou exercer d’autres activités génératrices de revenus au lieu de passer leur temps à s’asseoir autour d’un travail ruinant et qui ne produit pas. » insiste-t-il.