Violations des droits de l’Homme au Burundi : un rapport alarmant pour janvier 2025

Le rapport de l’Acat-Burundi sur le monitoring des violations et atteintes aux droits de l’Homme au Burundi, couvrant la période de janvier 2025, met en lumière une situation préoccupante où les arrestations arbitraires et détentions illégales continuent de se multiplier.

Le 6 janvier 2025, un incident a eu lieu sur la colline de Butaha, dans la province de Bubanza. Dieudonné Nzigamasabo, responsable du CNDD-FDD, a procédé à l’arrestation de Julienne Nzobonimpa et Léonard Banzira, membres du parti FRODEBU. Ces derniers ont été contraints de signer des documents d’adhésion au CNDD-FDD, démontrant ainsi la pression politique exercée sur les opposants.

D’autres arrestations ont eu lieu, comme celle de Fabien Nijimbere et Mbabare Antoine, membres du Conseil Des Patriotes (CDP), arrêtés le 14 janvier par la police. Ces événements soulèvent des questions sur la légitimité des forces de l’ordre et leur rôle dans la protection des droits des citoyens.

Des cas de torture inadmissibles

Le rapport révèle également des cas de torture alarmants. Le 15 janvier, Bigirimana Lazare, membre du CNL, a été brutalement battu sur ordre de l’administrateur de la commune Kayanza. Ce traitement inhumain a nécessité des soins médicaux, illustrant les conséquences graves des violences politiques.

Le 17 janvier, deux autres membres d’un parti d’opposition, Fidel Nkurunziza et Jean Claude Nduwayezu, ont subi des violences similaires, démontrant une culture d’impunité qui semble prévaloir au sein des groupes politiques au pouvoir.

L’ACAT Burundi (Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture) a fermement dénoncé ces actes de torture et a appelé à une enquête indépendante pour traduire les auteurs en justice.