RDC : Site Mulongwe : Enlèvement des agents partenaires du HCR

Depuis ce vendredi 30 octobre 2020, des agents de l’ONG partenaire du HCR ADRA, sont introuvables. Ils ont été enlevés alors qu’ils rentraient de leur boulot. Situation qui inquiète les réfugiés burundais qui habitent le même site, car ils sont très souvent eux aussi victimes d’enlèvements et de tueries.

C’est dans la localité de Malindi à deux kilomètres du camp de Mulongwe qu’ils ont été arrêtés, alors qu’ils rentraient du boulot à Baraka à bord d’un véhicule. « Ils étaient à quatre, deux travailleurs de l’ONG ADRA, un technicien qui installait des machine à moudre ainsi qu’un réfugié burundais qui fut représentant des réfugiés au camp de Mulongwe » a indiqué, Dominique Ntamubano, représentant des réfugiés du site de Mulongwe .

Ces enlèvements inquiètent les réfugiés qui font allusion à d’autres fréquents enlèvements du genre. « Ce n’est pas pour la première fois que des gens sont enlevés. Vous savez qu’il n’y a pas une année, un agent du HCR avait été enlevé. Il a passé beaucoup de jours dans les mains des ravisseurs. Plus tard, c’était le tour d’un travailleur de Médecins Sans Frontières, ce qui a poussé cette organisation à fermer ses portes » a poursuivi la même source.

La peur gagne les réfugiés

Nahayo Daniel est un autre réfugié du camp de Mulongwe. Le sentiment de peur qu’il développe est lié au fait qu’ils sont obligés de sortir du camp pour différentes activités génératrices de revenus. Il craint que d’autres ne subissent le même sort. « Ces enlèvements nous font peur. Nous sommes nombreux à aller nous approvisionner en dehors du camp. Nous pouvons d’un moment à l’autre tomber dans les mains des malfaiteurs » a-t-il indiqué.

La préoccupation est partagée.

Niyonsaba Jacqueline, est une femme réfugiée au même camp. Elle a peur que la situation ne se dégrade, car, selon elle, ils viennent de passer six mois sans assistance alimentaire. « Ce qui se fait ici nous fait peur. Je ne comprends pas comment on peut enlever des gens en après-midi dans un endroit habité et que personne ne leur vienne au secours. Autre chose, nous venons de passer six mois sans assistance alimentaire. Nous allons sortir à nos risques et périls » informe Jacqueline
Ces réfugiés demandent au HCR et au gouvernement congolais de leur chercher un autre endroit plus sécurisé.

AN