Le président burundais Évariste Ndayishimiye a affirmé ce samedi, lors d’une conférence de presse au palais présidentiel de Gitega, que la large victoire du CNDD-FDD aux dernières élections ne devait pas être perçue comme une menace pour le pluralisme politique dans le pays.

« Vu que les Burundais ont voté pour le parti CNDD-FDD, personne ne devrait avoir peur qu’il y ait un gouvernement à parti unique. L’important est d’écouter tout le monde », a déclaré le chef de l’État. Il a souligné que la démocratie ne se résume pas à une simple arithmétique électorale, mais repose sur la capacité d’écoute et d’inclusion.
Le président Ndayishimiye a insisté sur le fait que son parti, malgré sa majorité écrasante à l’Assemblée nationale, reste attaché aux principes démocratiques. « Un parti qui croit en la démocratie doit écouter les opinions de chacun », a-t-il martelé.

Interrogé sur les risques d’une Assemblée nationale dominée par une seule force politique, il a rappelé que le CNDD-FDD détenait déjà, par le passé, les trois quarts des sièges. Il a cependant relativisé les inquiétudes : « Ceux qui craignent que de mauvaises lois soient votées doivent savoir que cette situation n’est pas nouvelle. Le Président de la République représente tout le pays ; il est là pour écouter les problèmes du peuple et rejeter, si nécessaire, les décisions des élus. »

Ces déclarations interviennent alors que des voix critiques s’interrogent sur la vitalité démocratique du pays en l’absence de fortes voix dissonantes au sein des institutions