Bujumbura- Mairie : Le jeton de présence des élus communaux revu à la baisse

Les élus communaux dans la mairie de Bujumbura se lamentent de la mesure de revoir à la baisse le jeton de présence. Au moment où ils recevaient 50 000 francs burundais chaque fois qu’ils se présentent dans des réunions du comité du conseil communal, à du mois de mars ils obtiennent 20 000 francs.

Les réunions des conseils communaux se réunissent ordinairement quatre fois l’année. Janvier, mars, juin et décembre. Les élus locaux de la mairie de Bujumbura recevaient 50 000 francs burundais, ceux des provinces 20 000. Depuis le mois de mars 2021, le Ministre de l’intérieur, de la sécurité et du développement communautaire a décidé de diminuer le jeton de présence des membres des conseils communaux élus en Mairie de Bujumbura de 50 000 à 20 000 francs burundais chacun et à chaque réunion.

La raison, comme l’indique un élu de la Mairie de Bujumbura, c’est dans la logique de traiter de la même façon les membres des Conseils communaux, comme l’a proposé l’Association Burundaise des Elus Locaux, ABELO en sigle. L’argument semble ne pas convaincre ceux de Bujumbura qui disent que la décision viole la loi communale et ne tient pas compte des conditions de vie qui deviennent de plus en plus dures. « Au lieu de diminuer, logiquement, on devrait augmenter » souhaitent les conseillers communaux de la mairie de Bujumbura.

« Depuis des années, les communes de la mairie de Bujumbura n’ont jamais été traitées de la même façon que ceux des provinces en matière de jeton de présence pour des raisons, liées notamment au coût de la vie qui est relativement chère à Bujumbura qu’ailleurs dans le pays » explique un membre du Conseil Communal sous couvert d’anonymat. Selon toujours ce conseiller communal, « ils ne devraient être traités de la même façon car les communes de l’intérieur sont autonomes ce qui n’est pas le cas pour celles de Bujumbura »

Les Conseillers Communaux de la Mairie de Bujumbura demandent aux autorités hiérarchiques de laisser les communes s’organiser d’elles-mêmes « comme la loi régissant les communes le prévoit ». Selon eux, « aucune commune n’a les mêmes ressources qu’une autre »