Burundi : Les Droits de l’Homme violés, un appel à la surveillance des Nations Unies

43 associations de Défenseurs des Droits de l’Homme se lèvent pour dénoncer les abus du pouvoir de Gitega et appellent à la surveillance des Nations Unies. Dans une correspondance adressée aux Représentants permanents des Etats Membres et Observateurs du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, ces associations déplorent la dégradation de la situation sécuritaire au Burundi. Elles demandent aux Nations Unies de garder un œil vigilent sur le Burundi

« Cette lettre signée le 18 Aout 2021 par 43 organisations nationales et internationale est adressée aux Etats membres du conseil des droits de l’homme des Nations Unies en amont de la discussion sur le Burundi qui aura lieu à Genève en septembre et qui décidera de l’avenir de la commission d’enquête sur le Burundi » a indiqué Carina Tertsakian, Représentante de l’Initiative pour les Droits Humains au Burundi, une des associations signataires de la correspondance.

Ces associations recommandent que le mandant de la Commission d’enquête sur le Burundi soit renouvelé pour une raison « la situation des droits de humains n’a pas changé de façon substantielle ou durable malgré quelques progrès depuis 2020. Tous les problèmes fondamentaux et structurels depuis 2015 restent inchangés ». a-t-elle poursuivi. En plus, selon toujours Carina, au cours de ces derniers mois, il y a eu une augmentation d’arrestations arbitraires d’opposants politiques ou de personnes accusées de collaborer avec des groupes armés.

Autre chose qui inquiète les défenseurs des droits humains, ce sont des cas de tortures, des disparitions forcées et des assassinats ciblés. La situation est très alarmante et traduit un retour en arrière par rapport aux avancées recensées depuis 2020. « Nous demandons au conseil des Droits de l’Homme de continuer d’examiner minutieusement la situation au Burundi et de maintenir l’accent sur la justice et la redevabilité car c’est l’impunité pour ces crimes qui continue de favoriser cette situation » continue Carina Tertsakian.

Une fois le conseil décide de ne pas renouveler la commission, les associations de défenseurs des Droits de l’Homme ont une proposition. « Il devrait s’assurer que le mécanisme qui la remplace est tout aussi capable de faire un travail d’enquête des violations et de publier des rapports réguliers mais avec des ressources suffisantes » propose Carina au nom des associations.

Carina Terstakian conclut : « le conseil devrait adopter une résolution qui reflète la réalité sur le terrain. Il ne devrait changer sa stratégie envers le Burundi que s’il observe des progrès réels et durables. Malheureusement ces progrès n’ont toujours pas été réalisés, et non seulement cela, mais le gouvernement burundais a refusé de coopérer avec la commission d’enquête depuis le départ. Le Conseil des Droits de l’Homme devrait envoyer un message clair qu’en l’absence de progrès réels, un mécanisme efficace international doit rester en place »