Kirundo : La chasse aux rapatriés continue

Depuis le mouvement retour des réfugiés burundais du camp de Mahama au Rwanda, les rapatriés n’ont cessé d’être soupçonnés. Il y en qui ont été tués d’autres emprisonnés. Le cas le plus récent est celui de la commune Busoni où sept rapatriés sont incarcérés accusés de détention d’armes

Les sept rapatriés ont été arrêtés le mercredi 22 septembre de cette année. Accusés de port d’armes par la police, ils sont détenus au cachot du parquet de la République à Kirundo.

Des sources sur place indiquent que la police et les agents du service des renseignements se sont rendus chez Ngabonziza Innocent habitant en zone Murore. Ils y ont trouvé un fusil, ce que les habitants contactés qualifient de montage.
Parmi les personnes arrêtées figurent aussi Ali Gervais Hasabintwari, Butera Theogene, Ndikuriyo Masudi Djuma, Nyabenda Pascal et son frère, ainsi qu’un certain Ruberintwari.

La police les accuse qu’ils sont retournés avec des armes en provenance du Rwanda. Une consigne partagée entre les administratifs, les services de sécurité, et les Imbonerakure qui ont juré suivre de près les rapatriés venus du Rwanda.

Certains se demandent pourquoi ces rapatriés sont soupçonnés alors qu’ils ont officiellement franchi la frontière à leur retour. Ils trouvent plutôt que c’est un mensonge du gouvernement qui appelle au rapatriement pour traquer ceux qui avaient fui les atrocités du pouvoir cndd-fdd.

Les membres des familles des victimes demandent
la libération des leurs qu’ils jugent innocents.

En guise de rappel, les réfugiés burundais en exil au Rwanda ont commencé à rentrer volontairement le 27 août 2020. Pendant les premiers moments, plus de 500 réfugiés rentraient chaque jeudi.
Mais la confience des autorités en ces rapatriés a diminué petit à petit. A travers certains discours de certains administratifs, les rapatriés doivent être suivis de près.

Des conséquences n’ont pas tardé à se manifester. Certains ont été tués dont Niyonzoma Christophe natif de la province Kirundo et un autre dans la province de Kayanza.Cette situation a bloqué sensiblement le mouvement-retour. Les réfugiés ne rentrent plus massivement comme avant car actuellement il ne rentre qu’une dizaine par semaine signe qu’ils ont peur d’être tués.