Economie : Le secteur privé, un pilier du développement et de la croissance économique

Le Burundi doit soutenir le secteur privé pour se développer. L’annonce est faite par Faustin Ndikumana, Président de « Parole et Action pour le Réveil des Consciences et de l’Evolution des Mentalités », PARCEM en sigle. Lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi 11 novembre 2021 à Bujumbura, Faustin Ndikumana inventorie un amalgame d’obstacles au développement du secteur privé. Parmi les obstacles figurent la discrimination dans l’octroi des marchés, le manque d’énergie et d’infrastructures, la corruption, la loi qui ne protège pas les droits de propriété etc.

« Il y a une certaine discrimination qui s’observe ici et là au sein des opérateurs économiques à partir des critères subjectifs, politiques ou autres considérations »
précise Faustin Ndikumana, Président de la PARCEM. Selon lui, l’environnement des affaires souffre aussi. « Même si au niveau des entreprise il y avait eu des avancées, il y a manque d’infrastructures, manque de l’énergie, les barrages hydroélectriques qui passent des années en construction » ajoute-t-il

Faustin Ndikumana, déplore la malversation observée dans la construction du barrage de Mpanda, où 54 millions de francs burundais ont été détournés. L’impraticabilité des routes préoccupe aussi cet expert économiste « le cas le plus blessant est le barrage de Mpanda. L’état des routes pour assurer le mouvement des biens et des services, l’usage des Technologies d’Information et de Communication » déplore Ndikumana

D’autres entraves au développement du secteur privé, se trouvent au niveau de l’environnement macro-économique. Faustin Ndikumana évoque la politique monétaire, l’accès aux crédits, la politique de change où on constate qu’il y a des gens qui ont accès aux devises d’autres non, la rareté des devises qui limite l’action des opérateurs économiques, la politique fiscale au niveau de la perception d’impôts etc.

Dans le même ordre d’idées, la justice reste faible au niveau de la protection des droits de propriétés. La concurrence au niveau des marchés publics n’est pas respectée, alors que « l’application de la concurrence est l’élément le plus fondamentale pour la promotion du secteur privé, sans parler de la corruption qui mine le secteur administratif, ce qui limite les conditions de travail du secteur privé » indique toujours l’expert.

Le Burundi devrait donc lever toutes ces entraves et soutenir le secteur privé sinon, le développement n’est pas possible et la pauvreté sera toujours là. « Le secteur privé constitue le pilier fondamental dans le développement et la croissance économique. Malheureusement au Burundi on n’en est pas encore là….dans l’environnement des affaires, le Burundi est classé parmi les pays les plus faibles….On se demande si on est conscient de l’importance du secteur privé dans le développement » conclut Faustin Ndikumana