L’Ambassadeur Willy Nyamitwe, ancien conseiller à la présidence, chargé de la communication a été élu comme président du conseil national de la communication (CNC) depuis ce jeudi par les membres de cet organe. Une élection mal accueillie par le monde médiatique burundais, qui n’a pas confiance en la personne, considérant son passé. Tel est le cas de l’Union Burundaise des Journalistes qui déprécie son élection.

Elu à 100 % par les 13 membres du Conseil National de la Communication, Willy Nyamitwe était récemment désigné membre dudit conseil. Son élection ne tranquillise pas le monde médiatique burundais, car un journaliste burundais contacté juste après l’élection n’a pas caché son inquiétude. « C’est un coup dur au médias burundais. L’homme est très connu pour avoir muselé les radios indépendantes quand il était encore conseiller à la présidence chargé de la communication » a-t-il indiqué sous couvert d’anonymat.

Le décri est partagé. L’Union Burundaise des Journalistes, UBJ, n’en dit pas le contraire. Selon Alexandre Niyungeko, Président de l’UBJ, « C’est une mauvaise nouvelle pour les journalistes burundais. Depuis que le décret présidentiel lui désignant membre du Conseil National de la Communication est sorti, on sentait qu’il allait devenir président de cet organe » s’exprime Alexandre Niyungeko. Lui aussi qui n’hésite pas à dire que Willy Nyamitwe persécutait les médias quand il travaillait à la présidence.

En guise de rappel, l’Ambassadeur Willy Nyamitwe, et sept autres conseillers, avaient été suspendus par le Président de la République Evariste Ndayishimiye, de leur fonction pendant 15 jours pour ne s’être pas présentés au bureau pendant des jours sans motif, c’était le mois d’août dernier. Pendant ce temps, ils n’ont perçu que la moitié de leur salaire.