BURUNDI : LE MANQUE DE FERTILISANTS INQUIETE LES AGRICULTEURS QUI CRAIGNENT UNE PROBABLE FAMINE

Dans toutes les provinces du pays, il y a manque de fertilisants. Depuis le début de la saison agricole B, les agriculteurs n’ont cessé de réclamer l’engrais que pour la plupart avaient payé à l’avance, mais jusqu’à la fin de la saison, aucun écho favorable à l’endroit de ces agriculteurs. Ils disent que le peu qu’ils ont eu est insuffisant. Pourtant, le ministre de l’intérieur, de la sécurité et du développement communautaire, avait accordé à la fin du mois de février, un délai de dix jours pour que le problème de manque d’engrais soit résolu. La situation inquiète et de gens craignent qu’il y ait une famine dans les mois à venir.

La saison agricole B débute normalement à la mi-février pour se terminer dans la première dizaine du mois de mars. Le constat, selon des agriculteurs contactés, c’est que sur toute l’étendue nationale, les fertilisants ont été distribués en quantité insuffisante. Du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest en passant par le centre, tout le monde alerte.

« Nous avions payé à l’avance pour que nous puissions avoir de l’engrais mais en vain. Voilà que maintenant nous sommes déjà à la fin de la saison agricole alors qu’on nous a distribué une quantité insuffisante d’engrais » regrette un agriculteur de la province Bururi. La situation est presque la même dans toutes les provinces du pays.

La famine est à la porte

La crainte d’une probable famine gagne l’opinion burundaise suite à la perturbation de la saison agricole B. En effet, c’est à cette période qu’on sème le haricot, l’aliment principal dans l’alimentation burundaise. La pomme de terre, les cultures maraichères, auxquelles s’ajoutent les cultures de soudure dont le manioc, la patate douce et la colocase, sont aussi semés à cette saison.

Toutes ces cultures sont très importantes au Burundi. « Notre peur est fondée sur le fait que les principales cultures seront les plus affectées. Je reste convaincu que le manque de fertilisants aura des répercutions sur la gestion alimentaire au Burundi si des mesures d’accompagnement ne sont pas arrêtées au moment opportun. Si ce n’est pas cela, c’est la famine dans les jours à venir » craint un autre agriculteur.

Selon des agriculteurs, il est difficile de pourquoi il y a carence de fertilisants alors que les autorités disent que l’usine « FOMI », Fabrication d’engrais Organo-minéraux et de chaux agricole, produit des quantités suffisantes. Ceci car le ministre de l’intérieur avait donné un délai de dix jours aux administratifs pour que tous les nécessiteux soient servis. Mais l’appel n’a pas été respecté.