TANZANIE-NDUTA : DESTRUCTION MECHANTE DES CHAMPS DE CULTURES DES REFUGIES, UN SILENCE COMPLICE.

Les récentes destructions de champs de cultures des les camps de réfugiés burundais en asile en Tanzanie s’ajoutent à beaucoup d’autres violations que subissent au quotidien les réfugiés burundais. Depuis 2015, les défenseurs des droits de l’homme ne cessent de dénoncer le calvaire des réfugiés burundais qui sont en Tanzanie, mais aucun écho favorable de la part du HCR n’a été observé. Face à cette attitude, la Coalition des Défenseurs de Droits de l’Homme des personnes Vivant dans les Camps des Réfugiés, CBDH/VICAR, trouve que le silence du HCR est complice.

La rédaction de la Radio Peace FM n’a jamais manqué de dénoncer les exactions que subissent les réfugiés Burundais qui sont en Tanzanie. Tueries sur tueries, enlèvements sur enlèvements, bref tout ce qu’il y a pour frustrer davantage les réfugiés burundais, dont les âmes portent encore les blessures d’un passé récent. Le comportement des autorités tanzaniennes, impliquées dans la violation des droits des réfugiés, fait réagir la CBDH/VICAR.

« La CBDH/VICAR déplore énergiquement ce traitement inhumain des réfugiés burundais qui sont dans les camps de réfugiés en Tanzanie. C’est notamment la récente destruction des champs et boutiques, ou bien l’interdiction de toute activité génératrice de revenus »
indique Léopold Sharanagabo, le Vice-président de la coalition, CBDH/VICAR. Il regrette que cette persécution soit faite par la Tanzanie, un pays qui a signé et ratifié les accords qui défendent les droits des réfugiés.

Le comportement tanzanien n’est pas d’antan

Beaucoup se posent des questions pourquoi la Tanzanie est hostile seulement envers les réfugiés burundais. Et puis, le dédain commence avec ceux de 2015 et les années qui ont suivi, alors que les années antérieures ce pays n’affichait pas de sentiment de mépris envers les réfugiés burundais. Ce sont des questions que se pose aussi CBDH/VICAR, mais auxquelles elle n’apporte pas de réponses. La coalition pense que ceux qui laissent continuer les agressions contre les réfugiés burundais, alors qu’ils pouvaient les arrêter seront responsables devant l’histoire.

« Tout cela se fait au grand jour. Même le HCR qui devrait plaider pour les réfugiés a pris l’option de se taire. La communauté internationale est maintenant en silence face à ce traitement inhumain que subissent les réfugiés burundais en Tanzanie. Nous voulons signaler que tout ceci pèsera sur la tête de ceux qui ont pris la décision de se taire, alors qu’ils devraient parler pour que la situation change » accuse Léopold Sharangabo