Depuis le mois de juillet 2022, un mur pour isoler le camp de Nyarugusu est en construction. Les réfugiés pensent que le programme de les rapatrier par force atteint son paroxysme car ils seront d’ici peu coupés du monde extérieur. S’approvisionner en dehors du camp sera difficile, un problème qui s’ajoute à bien d’autres dont l’interdiction d’exercer des activités génératrices de revenus.

Le bouclage de tous les axes menant vers l’extérieur du camp de Nyarugusu est en cours depuis 5 mois. Objectif, « empêcher les réfugiés de sortir du camp pour s’approvisionner ou faire d’autres courses pouvant leur apporter un petit quelque chose » selon une source sur place. Les réfugiés trouvent que la vie risque de se compliquer davantage car « c’est un mal qui s’ajoute au pire » s’indigne un réfugié dudit camp.

Mais rien ne surprend les réfugiés. Ils affirment que le programme de les rapatrier atteint son point le plus culminant. « Nous voyons que nous sommes au point d’être rapatriés malgré nous. Avec cette clôture, personne ne pourra plus sortir alors que ça nous aidait à avoir certains produits de l’extérieur du camp » indique un autre réfugié.

Cet isolement s’ajoute à d’autres mesures restrictives qui se sont systématiquement suivies depuis quelque deux ans. Les boutiques ont été fermées ensuite détruites, les tricycles ne sont pas autorisés à circuler dans le camp. A côté de tout cela, les champs de cultures ont été dévastés sur des ordres des autorités tanzaniennes dans la localité.