RD CONGO : DE L’HUMILIATION ! UNE FEMME REFUGIEE VIOLEE EN PRESENCE DE SON MARI ET DE SES ENFANTS AU CAMP DE LUSENDA.

Les groupes armés qui opèrent à l’Est de la République Démocratique du Congo compliquent la vie des réfugiés du camp de Lusenda. A part que leurs champs de cultures sont récoltés par ces groupes, ils n’ont pas le droit d’élever le gros et le petit bétail. S’ils le font, ils s’exposent à toute forme de violation, sans exclure des tueries. Le pire est arrivé la nuit de ce 9 janvier 2023, quand le camp a été attaqué par ces groupes armés de fusils. Une femme a été violée, son mari ligoté, et beaucoup d’objets volés dans le ménage.

Les actes de la nuit du 09 janvier 2023 ont justifié la peur qu’ils éprouvaient au quotidien. Des bandes armées de fusils se sont introduits dans une maison au camp de Lusenda. Ils ont tiré en désordre mais sans viser personne. « Des gens sont venus. Ils ont défoncé les portes de la maison du voisin. Ils sont entrés et ont commencé à leur demander de l’argent. Ils ont sérieusement battu le mari à l’aide du cross du fusil. Ils ont volé tout l’argent que ce ménage avait eu après le marché. Il ont violé la femme, et puis tous les habits ont été volés ». Raconte une voisine

Les assaillants n’ont pas eu peur de violer la maman en présence de son mari et de ses enfants. Un témoignage douloureux non différent du précédent, est fait par l’enfant de la victime. « Quand ils sont arrivés, ils ont toqué à la porte. Mais personne n’est allé ouvrir. Ils ont utilisé des coups de pieds pour ouvrir. Ils sont entrés et ont dit : député, donne-nous de l’argent. Papa leur a dit qu’il n’avait pas d’argent. Ils ont continué en lui demandant où se trouvait ma mère. Il n’a pas répondu mais a demandé à maman de leur apporter de l’argent ».

La femme a obéi à l’ordre du mari. Elle leur a indiqué où se trouvait l’argent. Mais comme le dit sa fille, après avoir pris l’argent, ils ont violé la maman dans la même maison en présence de ses enfants et de son mari. « Ils l’ont violée en notre présence même si nous étions dans une autre pièce  » a-t-elle affirmé.

Les réfugiés se demandent pourquoi de tels actes se font en présence de la police, qui était censé les protéger. Ils sollicitent l’intervention du HCR pour que leur sécurité soit assurée.