RDC-LUSENDA CAMP : TROIS ATTAQUES ARMEES EN UNE SEMAINE !

La semaine passée, les réfugiés burundais du camp de Lusenda en Républque Démocratique du Congo vivent dans une insécurité permanente. Ils ont été attaqués par des éléments armés de fusils. Beaucoup d’objets ont été volés et une femme violée. Ce qui étonne, c’est que toutes ces bavures se font en présence de policiers censés protéger les réfugiés. Les défenseurs des droits humains crient au secours.

La dernière attaque a eu lieu ce vendredi 13 janvier de cette année. Le marché du site de Lurinda a été attaqué, un veilleur blessé. Les rebelles identifiés comme des MaÏ-MaÏ, selon nos sources sur place, sont pointé du doigt comme étant les auteurs de forfaits. Ces sources disent que les rebelles sont décidés à créer de l’insécurité dans le camp, car cette attaque est la troisième endéans une semaine.

Les deux dernières attaques avaient eu lieu le lundi 09 janvier et le mardi 10 du même mois. Beaucoup d’objets ont été volés dont le bétail, l’argent, et d’autres objets nécessaires au bien être des réfugiés. Lors de la première attaque, une femme avait été violée en présence de son mari et de ses enfants. Ils ont sérieusement tabassé le mari, avant de partir avec l’argent volé au ménage.

Ces attaques font suite à des cas de vol de bétails et de vol dans les champs, ce que les réfugiés considèrent comme une atteinte à leur intégrité. La situation est tellement préoccupante que même le représentant des réfugiés Olivier Iranzi n’a pas peur d’accuser les autorités congolaises de ne pas assurer la sécurité des réfugiés.

Des défenseurs des droits de l’homme crient au secours

Ceux qui se fait au camp de réfugiés de Lusenda interpelle l’intervention des défenseurs des droits humains. Tel est le cas de la Coalition Burundaise des Défenseurs de l’Homme et des personnes Vivant dans les Camps de Réfugiés CBDH /VICAR, dit ne pas comprendre comment pareille situation puisse arriver dans un camp de réfugiés gardé par des policiers. Léopold Sharangabo, Vice-président de la Coalition s’exprime.

« Ce n’est pas compréhensible qu’une bande de gens armés de fusils entrent dans un camp gardé, tirent, volent et violent sans que les agents de sécurité n’interviennent ». Léopold Sharangabo pense à une complicité. Il demande au HCR et à la République Démocratique du Congo d’assurer et de faire assurer la sécurité des réfugiés burundais en exil en RDC. Il pense notamment à leur délocalisation étant donné que la région regorge plusieurs groupes rebelles.