RDC-LUSENDA CAMP : LE POSITIONNEMENT DES MAÏ-MAÏ AUTOUR DU CAMP DE LUSENDA INQUIETE

Depuis le début de cette semaine du 23 janvier 2023, le camp de réfugiés burundais situé à Lusenda en République Démocratique du Congo est entouré des positions militaires contrôlées par des rebelles du groupe MAÏ-MAÏ. Les réfugiés s’inquiètent de la présence de ce groupe armé qui prend de plus en plus des assises alors qu’il y a présence des agents de sécurité. Il n’y a pas une semaine, ce même groupe MAÏ-MAÏ avait revendiqué les dernières attaques qui ont eu lieu dans ce camp de réfugiés, au cours desquelles beaucoup d’objets ont été volés, et une femme violée en présence de son mari et de ses enfants.

La situation inquiète les réfugiés. Plusieurs positions des groupes rebelles MAÏ-MAÏ, en collaboration avec les militaires burundais et des jeunes Imbonerakure se remarquent autour du camp de réfugiés de Lusenda. Le témoignage suivant traduit la peur des réfugiés qui trouvent que la sécurité du camp laisse à désirer et risque de s’empirer, si rien n’est fait dans l’urgence.

« Ce que nous sommes en train de vivre dans ces jours dépasse l’entendement humain. Je pense que c’est la première fois au monde que des rebelles se positionnent autour d’un camp de réfugiés sous un œil complice des autorités de la RD Congo, pays qui abrite les réfugiés »s’inquiète un réfugié burundais du camp de Lusenda.

Une coalition encore douteuse

A côté du groupe MA¨-MAÏ, les réfugiés signale la présence parmi ces rebelles, des militaires burundais et des jeunes Imbonerakure. Cette présence justifie de bel la collaboration de ces trois groupes avec un objectif de faire du mal à ces réfugiés. Ils le disent sur base de ce qui s’est passé dans le camp les deux dernières semaines, qui ont été marquées par des attaques revendiquées par le même groupe MAÏ-MAÏ.

Au cours des attaques, des objets ont été volés, une femme violée en présence de ses enfants et de son mari. En plus, les réfugiés sont pris en otage par les MAÏ-MAÏ, qui les empêchent d’aller récolter ce qu’ils ont cultivé dans des champs loués par les réfugiés. Ces Burundais trouvent cela inquiétant et demandent au HCR de les délocaliser.