TANZANIE-NYARUGUSU : LES BIENS DES REFUGIES CONGOLAIS NE SONT PLUS EPARGNES

Depuis la semaine passée, les boutiques et les champs appartenant aux réfugiés congolais du camp de Nyarugusu ont été la cible des destructeurs. Les malfaiteurs qui s’attaquaient seulement aux biens des Burundais depuis quelque cinq ans, viennent de montrer que les Congolais ne sont pas non plus épargnés. Les réfugiés demandent aux autorités tanzaniennes de protéger leurs biens.

L’opération de démolition des boutiques et de destruction des champs de cultures a commencé le jeudi 09 février 2023. Les réfugiés affirment qu’aucune boutique ne peut être épargnée, et tout ce qu’il y a dedans est emporté par les policiers. « Si tu as une boutique, on te met dehors. La police tanzanienne entre, s’empare de tout ce qu’il y a dedans y compris l’argent. Elle part avec. On nous tabasse ! Personne n’ose dire un mot ! » se lamente un réfugié congolais. Il avoue que même les enfants les enfants de moins de sept ans ne sont pas épargnés dans ce genre de violations.

A part les boutiques, les champs de cultures sont également détruits. Le bétail est volé, les tricycles interdits. « Les champs de cultures sont détruits. Nous ne savons pas ce qui se passe car nous qualifions de crime tout cela car nulle part au monde se présente une telle situation, où des champs de cultures sont détruits par des autorités. » S’indigne le réfugié. Selon lui, même le bétail est pris au grand, et les bêtes sont distribuées à la population tanzanienne. Il en est de même pour les transporteurs de personnes et de biens. La circulation de motos et de bicyclettes est interdite.

Ces réfugiés demandent aux Nations Unies de conseiller le gouvernement tanzanien afin qu’il respecte les droits des réfugiés. « Nous interpellons les Nations Unies pour qu’elles suivent de près ce qui arrive aux réfugiés qui sont en exile en Tanzanie. Il faut que le gouvernement tanzanien sache qu’il répondra devant l’histoire tout ce qui arrive actuellement aux réfugiés qui sont sur le sol tanzanien » insiste un autre réfugié.

Ce mauvais traitement s’observait seulement aux réfugiés burundais. Les biens des réfugiés congolais étaient jusqu’à ce jour épargnés.