CIBITOKI : LES ENTRAINEMENTS PARAMILITAIRES DES JEUNES IMBONERAKURE FONT SOUFFIR LES PARENTS

Depuis son arrivée au pouvoir, le parti cndd-fdd n’a cessé d’entraîner les jeunes imbonerakure. La situation s’aggrave actuellement dans la province de Cibitoki où ces entraînements se font au grand jour. Le remaniement des armes lourdes et légères, des explosifs et des armes blanches se fait dans les terrains de football au su et au vu de tout passant. Les parents de ces jeunes expriment leur souffrance morale car ces enfants sont régulièrement envoyés en guerre en République Démocratique du Congo pour combattre le M23.Pour la plupart, ils meurent sur le champ de bataille et les leurs ne soient indemnisés.

La souffrance morale des parents n’est pas souvent manifeste si on ne les approche en catimini pour recueillir leurs avis. Une femme qui pense avoir perdu son fils envoyé au Congo depuis une année a exprimé ses inquiétudes. « Je pense que mon fils n’est plus. Depuis qu’il est parti, je n’ai plus de nouvelles de lui. Je ne peux même pas demander aux autorités sous peine de me créer des ennuis. Je souffre moralement et rien à faire » indique une femme de la colline Cishemere de la commune Buganda en province Cibitoke.

Selon la dame, le problème est que ces jeunes imbonerakure ne sont régit par aucune loi, et que par conséquent personne ni eux ni leurs familles, personne n’a le droit de revendiquer. « Les autorités les envoient en guerre sachant qu’ils ne revendiqueront rien. Elles n’ont pas établi de textes de loi qui les régissent pour éviter toute revendication ». A-t-elle poursuivi.

Actuellement, les entraînements paramilitaires continuent dans la province de Cibitoke frontalière avec la République Démocratique du Congo. Les jeunes imbonerakure, venus de toutes les communes de cette province, bénéficient des entraînements. Ils apprennent à manipuler les armes lourdes et légères, les explosifs et les armes blances. Ce vendredi 16 août 2024, ils étaient rassemblés au terrain de football de cette province après trois semaines de formation, en attendant d’être envoyés en RD Congo.