TANZANIE-NYARUGUSU CAMP : A QUELQUE TROIS MOIS DE LA FIN DE LA DEROGATION, UN MILLIER DE REFUGIES BURUNDAIS DECIDENT LE RAPATRIEMENT.
Les intimidations et la persécution des réfugiés burundais qui sont en Tanzanie certains de ces réfugiés à décider de rentrer dans leur pays contre leur gré. Alors que le gouvernement tanzanien a donné aux réfugiés burundais une dérogation d’une année qui s’achève le 31 décembre prochain pour que ces réfugiés soient tous de retour dans leur pays, ce jeudi 22 août 2024 plus de 250 familles composées de 1200 personnes ont été rapatriées. Les conditions de vie difficiles, le harcèlement, le non-respect de leurs droits figurent parmi les maux qui pesaient sur eux et qui les ont poussés à décider de rentrer.
Selon des sources au camp de Nyarugusu, l’embarquement de ces réfugiés burundais en direction de leur patrie, s’est fait ce jeudi 22 août 2024. Environ 1200 réfugiés ont été rapatriés.Contrairement à ce qu’on avait l’habitude de voir en cas de rapatriement, les réfugiés ne manifestaient pas de joie. La raison, ils ont été contraints par les conditions difficiles de vie qu’ils menaient dans le camp de Nyarugusu. « Nous avons été humiliés dès notre arrivée ici au camp. Des gens ont été tués, d’autres enlevés d’autres encore rapatriés par force. La destruction des champs de cultures, destruction des boutiques, la fermeture des écoles etc., une telle situation décourage et contraint au rapatriement volontaire ou pas » fait savoir un réfugié.
Les séances de sensibilisation au rapatriement n’ont cessé depuis le début de l’année en cours. Pendant ces séances, des intimidations ne manquent pas. Les autorités disent aux réfugiés de regagner leur pays avant le 31 décembre prochain. Celui qui ne l’aura pas fait se serait exposé à des mesures très sévères. « Les autorités du camp nous ont donné un délais qu’il ne faudra pas dépasser. C’est le 31 décembre de cette année 2024. Il ne reste que trois mois. Elles nous ont intimidé en nous disant que des mesures très sévères seront prises à celui qui désistera » raconte un autre réfugié, qui affirme que parmi les raisons qui ont poussé certains réfugiés à rentrer, figure cet ultimatum. Le camp de Nyarugusu compte actuellement 50 mille réfugiés burundais.
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