BURUNDI : LA VARIOLE DU SINGE FAIT PEUR AUX AUTORITES
La ministre de la santé publique et de lutte contre le sida regrette que plus d’un mois après la découverte de l’épidémie, le nombre de cas de contamination augmente. Ainsi, à la fin du mois d’août dernier, on recensait plus de 1 100 cas présentant des signes de la maladie. Elle l’a dit ce lundi 02 septembre, lors d’une réunion d’évaluation du pas franchi dans la lutte contre cette épidémie.
Lyduine Baradahana, ministre de la santé publique et de lutte contre le sida, a dit que depuis le 25 juillet de cette année, date à laquelle cette autorité sanitaire déclara l’existence de la maladie sur le sol burundais, les cas de malades n’ont cessé d’augmenter. Sur 49 districts sanitaires que comptent le pays, 29 sont déjà infectés.
« A la fin du mois d’août dernier, plus de 1 100 personnes ont déjà déclaré qu’elles présentaient des signes de la maladie. Parmi elles, 950 ont été examinées. Ces dernières, présentaient des signes de la maladie » a déclaré la ministre. Cette autorité reconnaît que cette maladie est très contagieuse et qu’elle guérit très lentement.
Des 950 cas examinés, 313 ont été accompagnés à l’hôpital. 148 sont guéris, tandis que 165 sont encore alités. Lyduine Baradahana salut le fait qu’aucune personne n’est morte de la maladie étant arrivé à l’hôpital. « Même si cette maladie est vite propagée, aucune personne n’est morte arrivée à l’hôpital » a-t-elle poursuivi, précisant que chaque hôpital du pays dispose d’une place réservée pour accueillir les malades dans l’isolement.
Les règles d’hygiène préconisées n’ont pas été respectées.
La ministre de la santé regrette du fait que les mesures d’hygiène mises en place n’aient pas été respectées. « Il est vrai au niveau du ministère de la santé, nous sommes à l’œuvre. Mais, nous ne pouvons pas mentir que les conseils que nous avons donnés pour prévenir la maladie sont respectées. Si on observe certains comportements de la population et de certaines structures administratives, il n’y a pas de secret, beaucoup de gens se comportent comme s’il n’y avait pas d’épidémie. Et c’est pourquoi le nombre de malades augmente très vite » a-t-elle conclu.
La variole du singe a été également signalée ces derniers jours dans les pays frontaliers du Burundi à savoir la RDC et le Rwanda. Elle a été observée pour la première fois chez l’homme en 1970 en République démocratique du Congo (RDC) et est désormais endémique en Afrique centrale et de l’Ouest.
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