BURUNDI : AGRICULTEURS, TOUJOURS EN COLERE, SUITE AU MANQUE D’INTRANTS AGRICOLES !

Le manque des engrais chimiques s’observe dans tout le pays. Les agriculteurs ont peur de ne pas avoir une récolte suffisante car ils sont presque en retard par rapport à la saison culturale. Le paradoxe, c’est qu’ils ont payé avant ces engrais.

Les lamentations sont partout dans le pays. Dans toutes les provinces, le constat est que les agriculteurs sont mécontents. Ils disent qu’ils ont payé à l’avance les engrais sur demande des autorités, mais voilà que jusqu’aujourd’hui ils n’ont rien reçu comme intrants agricoles. Les agriculteurs craignent la chute de la production étant donné qu’ils sont en retard par rapport à la saison culturale.

« Nous ne savons pas ce qu’il faudra faire. Les autorités nous disent que l’engrais nous sera donné incessamment et voilà que bientôt ce sera la récolte. Les autorités nous ont franchement oubliés » se plaint un agriculteur de la province Bubanza. Selon lui, le problème est tellement grave que les agriculteurs se découragent et certains déplorent le mensonge qu’il y a dans les discours des autorités. « Les autorités nous ont toujours dit que la question sera vite réglée, mais la situation ne change pas » poursuit-il.

Dans les provinces du nord du pays, à Ngozi par exemple, pour justifier l’absence des intrants agricoles, les responsables évoquent le manque de carburant pour distribuer l’engrais. « Quand nous nous informons auprès des employés de la FOMI, une société étatique qui fabrique des engrais chimiques, on nous dit que c’est par manque de mazout pour acheminer cet engrais. Nous comprenons bien que la balle se trouve dans le camp du gouvernement ». Cet agriculteur demande au gouvernement de résoudre le problème, sinon la production chutera.

Au Sud du pays, à Makamba notamment, la réalité est tout autre. Les agriculteurs se lamentent que le peu d’engrais qu’ils puissent avoir est distribué seulement aux commerçants. Et ce qui est malheureux, c’est que ces commerçants ne l’utilisent pas dans leurs champs de cultures. Ils le vendent en Tanzanie, pays voisin, à un prix largement supérieur à celui qu’il coûte quand il est vendu au Burundi.