BURNDI : LA FLAMBEE DES PRIX DES DENREES ALIMENTAIRES AUX ALLURES INQUIETANTES

L’Observatoire de Lutte contre la Corruption et des Malversations Economiques OLUCOME tire la sonnette d’alarme. Lors d’une conférence de presse tenue ce mardi 19 novembre 2024, le président de l’OLUCOME a exposé l’analyse faite depuis le mois d’avril dernier jusqu’au mois de novembre en cours. L’analyse montre que les prix de certains produits ont augmenté à plus de 50%, voire à 100%.

Gabriel Rufyiri, président de l’OLUCAME, a énuméré plusieurs denrées alimentaires dont les prix ont sensiblement augmenté durant les quatre derniers mois. Un kilo de haricots qui coûtait 4800 francs burundais, actuellement il est vendu à 6500 franc, soit une augmentation de 35,4%. Un kilo de viande qu’on obtenait à 17 000 francs, passe aujourd’hui à 30 000 francs, c’est-à-dire 60%.

Le pain passe de 2500 francs à 5000 francs burundais, donc une augmentation de 100%. Un sac de sel de 25 kg, vendu au mois d’avril dernier à 25 000 francs, aujourd’hui, il s’achète à 55 000 francs, soit une augmentation de 120%. 400 gr de lait en poudre de type NIDO, durant les quatre mois, le prix s’est multiplié jusqu’à 23%. L’huile de type KUKI, produite par la SAVONOR, une société burundaise, un bidon de 10 litres passe de 79 000 francs à 225 000 francs burundais, une augmentation d’à peu près 184,8%.

Selon Gabriel, la montée des prix ne concerne pas seulement les produits alimentaires. Par exemple, un litre et demi d’essence a augmenté à plus de 60%. Au mois d’avril, un litre et demi coûtait 4 000 francs, actuellement il est vendu à 30 000 francs. L’engrais chimique de type « IMBURA » dont un sac de 25kg vendu au mois d’avril à 31 000 francs, s’obtient aujourd’hui à 70 000 francs. Une voiture qui était louée à 100 000 francs par jour, jusqu’à ce mois de novembre, elle est louée à 300 000 francs.