Burundi : L’Onu appelle à la vigilance de communauté internationale, pour éviter le pire au Burundi

Lors de sa 44e session sur la situation des droits de l’homme au Burundi tenu en Suisse, le conseil des droits de l’homme aux nations unies a déploré la situation sécuritaire qui s’observe même après les élections.
Mais l’ambassadeur du Burundi en Suisse taxent les rapports de l’Onu de porter un cachet partisan

"La communauté internationale est interpellée à la vigilance pour éviter le pire au Burundi" a déclaré Doudou Diene, président de la commission onusienne d’enquête sur le Burundi en rapport avec les droits de l’homme.
Selon lui, les opposants politiques et les défenseurs des droits de l’homme sont souvent victimes de violations des droits humains même après les élections de mai dernier. Il demande à Evariste Ndayishimiye, le nouveau président de la République du Burundi, de sauver le peuple burundais de la souffrance qu’il endure depuis de longues années.

Un point de vue partagé

Doudou Diene ne danse pas seul dans ses observations. l’Union Européenne demande au pouvoir de Gitega de coopérer avec le Haut commissariat des nations unies pour les droits de l’homme pour que le Burundi progresse dans le domaine de lutte contre l’impunité, le respect de la liberté d’expression, d’association et de réunion.
l’Union Européenne encourage le Burundi à "mettre fin aux violations des droits humains et à reprendre la coopération avec les mécanismes régionaux et internationaux des droits de l’homme"

La France ne dit pas le contraire. Selon son représentant au conseil des nations unies, elle interpelle Evariste Ndayishimiye de stopper la criminalité.
"L’élection du président Ndayishimiye a suivi un processus électoral globalement Pacifique et doit être l’occasion de sortir définitivement de la crise qui persiste depuis 2015 au Burundi"

Les défenseurs des droits de l’homme quant à eux, demandent au nouveau président de libérer les militants des droits humains dont Gervais Rukuki et les quatre journalistes du journal Iwacu.

Malgré toutes ces interpellations, l’ambassadeur du Burundi à Genève Tabu Renovat stigmatise les rapports onusiens et envisage d’ autres canaux de coopération.

A.N