Burundi-Refugiés : Rentrer dans son pays, un retour incongru

Depuis une semaine plus de 20 personnes en provenance de la Tanzanie et de la Zambie sont regroupés à Mabanda en province Makamba. Ces gens sont maltraités, menacés d’être brûlés vifs par des policiers.

" Nous sommes au nombre de 21, dont 3 femmes, une vieille dame, un bébé et une fille de 14 ans. Nous n’avons rien à mettre sous la dent" crie un de ces burundais qui croupissent depuis le mardi 28 juillet 2020 à Mabanda de la province Makamba au sud du pays.
Sans assistance, ils trouvent qu’ils sont abandonnés et maltraités par les autorités qui menacent de les brûler s’ils continuent à revendiquer.
" C’est un commissaire de police qui a osé prononcer un mot terrifiant - de nous brûler vifs - si nous continuons à revendiquer" indique un autre.

Exposés à la contamination de la covid 19

Ces burundais rapatriés, ont été mis ensemble pour les examiner s’ils n’auraient pas le Coronavirus.
A leur grande surprise, aucun test n’a été fait jusqu’à ce samedi 1r août.
Ils déplorent les conditions difficiles dans lesquelles ils sont. " Pas de nourriture, nous dormons sur le sol nu, et nous n’avons aucun droit de revendiquer " se lamante un autre de ces burundais.

Le gouvernement demande une chose et fait son contraire.

Depuis l’investiture du Président Evariste Ndayishimiye, tous les discours convergent sur la demande au retour dans leur pays de tous les réfugiés burundais.
Déçus, les burundais qui rentrent ne comprennent pas pourquoi un tel comportement du gouvernement. " Nous sommes déçus et rien à faire. Nous avions répondu à l’appel des autorités et voilà ce qui nous arrive. Qui peut avoir confiance en nos autorités devant une telle situation ? " S’interroge une femme qui a recqui l’annonymat