Burundi : Parcem réclame le paiement urgent des caféiculteurs après six mois d’attente

L’organisation Parcem a tiré la sonnette d’alarme ce mardi en demandant au gouvernement burundais d’honorer sans délai les engagements financiers envers les producteurs de café. Ces derniers, six mois après la livraison de leur récolte, n’ont toujours pas perçu le moindre franc.

Selon Faustin Ndikumana, président de Parcem, la situation est devenue intenable : « Jusqu’à ce jour, aucun cultivateur de café n’a touché son dû. Vous savez que la vie est devenue très chère. », a-t-il déclaré.

Certaines provinces avaient commencé à livrer le café aux usines dès le mois de février. « Passer six mois entiers sans être payé est dramatique », a-t-il ajouté, craignant que les producteurs soient contraints de recourir à des emprunts usuraires pour survivre.

Les limites de la digitalisation

Si le gouvernement met en avant la digitalisation de la filière café, Parcem met en garde contre le risque de retarder encore davantage les paiements. « La modernisation est une bonne chose, mais elle ne devrait pas pénaliser les cultivateurs. Il aurait fallu d’abord tester ce système dans des provinces pilotes. On ne peut pas en parler indéfiniment alors que la population souffre », a souligné M. Ndikumana.

Parcem rappelle que le caféiculteur est le premier maillon de la chaîne de valeur. « C’est lui qui plante, entretient et récolte. Sans lui, le pays perdrait des ressources en devises », a insisté son président.

Parcem a exhorté l’État et les acteurs de la filière à collaborer pour garantir la protection des caféiculteurs.