Sans grande surprise, le parti au pouvoir CNDD-FDD a remporté l’intégralité des sièges lors de l’élection sénatoriale organisée hier dans cinq provinces du pays. Chaque province a élu deux sénateurs, un Hutu et un Tutsi conformément aux quotas prévus, pour un total de dix élus, dont cinq hommes et cinq femmes.

Ces élections indirectes ont été assurées par les conseillers communaux, eux-mêmes très majoritairement issus du CNDD-FDD après les scrutins communaux controversés du 5 juin dernier, entachés d’accusations de fraude.

Parmi les nouveaux sénateurs figurent deux personnalités de premier plan : Gervais Ndirakobuca, Premier ministre en fonction, élu dans la province de Bujumbura, et Révérien Ndikuriyo, actuel président du CNDD-FDD, élu dans la province de Burunga. Leur arrivée au Sénat témoigne de la volonté du parti de renforcer son contrôle des institutions et d’y placer ses cadres les plus influents.

Contrairement à 2020, où un candidat du CNL avait été élu dans la province de Bubanza, cette fois aucun siège n’a échappé au parti présidentiel. Seule étape restante : la désignation par la CENI de trois sénateurs issus de la communauté batwa, pour compléter la chambre haute.

En tout cas, avec cette nouvelle configuration, le CNDD-FDD consolide plus que jamais son monopole sur la vie politique burundaise.