Justice et transparence au cœur des discussions sur l’exploitation minière au Burundi

Le 25 mars 2025, le Président du Burundi, Évariste Ndayishimiye, a convoqué les représentants des coopératives minières du pays lors d’une réunion stratégique. Ce rassemblement a montré des préoccupations persistantes sur la gestion des minerais.

Les intervenants, représentant les principales coopératives minières du Burundi, ont ouvertement partagé leurs frustrations face aux défis qu’ils rencontrent. Amrani Kanani, représentant de la coopérative Niyogushima, a évoqué des épisodes marquants en déclarant : « En 2014, l’or burundais a été introduit clandestinement au Rwanda, comme si des gens vendaient des patates douces au marché.  » Selon lui, les pratiques opaques de l’époque ont compliqué la gestion équitable des ressources.

Marcel Nduwayo, représentant de la coopérative minière de Kabarore, a exprimé son mécontentement face à certaines inégalités. Lors de son intervention, il a dénoncé un manque de transparence en racontant : « Des gens construisaient des maisons dans la ville de Bujumbura avec les ressources minières. »

Le Président Ndayishimiye a réagi aux accusations formulées par les représentants des coopératives. Il a déploré que certains mineurs détournent les richesses nationales à des fins personnelles, notamment pour acquérir des biens de luxe comme des véhicules V8 et investir à l’étranger. Il a particulièrement insisté sur le fait que certaines devises issues de l’exploitation minière sont utilisées pour construire des usines en dehors des frontières du pays alors qu’ils auraient été utilisés pour l’importation du carburant.