Kayanza : Les défis du gouvernement pour faire respecter le prix du sucre

Le gouvernement du Burundi se heurte à des difficultés croissantes pour garantir le respect du prix du sucre, fixé à 6 000 francs burundais (BIF). En dépit de cette réglementation, les habitants de la commune de Kayanza constatent avec frustration que le sucre est vendu jusqu’à 8 000 BIF dans divers points de vente, ce qui soulève des inquiétudes quant à l’efficacité des mesures mises en place.

Le ministre de l’Intérieur, Martin Niteretse, a récemment exprimé son inquiétude face à cette problématique. Dans une lettre datée du 15 novembre 2024, il a rappelé aux autorités provinciales et municipales l’importance de veiller à ce que les prix soient respectés. Il a également demandé des sanctions contre les commerçants qui ne se conforment pas à ces tarifs réglementés. En outre, Niteretse a exhorté les autorités à étendre la régulation des prix à d’autres produits, notamment les boissons de la société BRARUDI, afin de protéger les consommateurs.

La réaction des habitants

Les résidents de Kayanza rapportent que les commerçants justifient le prix élevé en affirmant qu’ils ont encore de stocks de sucre achetés selon l’ancienne révision des tarifs qui avait fixé le prix d’un kilogramme à 8 000 BIF. Cette situation suscite des plaintes parmi les consommateurs, qui se sentent lésés par cette augmentation injustifiée. Godefroid Niyonizigiye, administrateur communal, a annoncé que ce mois-ci, les anciens stocks de sucre disponibles seront révélés, ce qui pourrait influencer la dynamique des prix.

Une décision antérieure de la société SOSUMO, qui fixait le prix du sucre à 8 000 BIF par kilogramme, avait déjà provoqué des réactions négatives au sein de la population.