Ngozi : Les producteurs de maïs réclament une révision du prix fixé par le gouvernement

Les producteurs de maïs de la province de Ngozi se mobilisent pour dénoncer le prix récemment fixé par le gouvernement, qu’ils jugent insuffisant pour couvrir leurs coûts de production. Alors que le ministère en charge de l’Agriculture a établi un prix de 1 700 BIF par kilogramme, de nombreux agriculteurs estiment que ce tarif ne reflète pas la réalité économique du secteur agricole.

Les agriculteurs pointent du doigt plusieurs facteurs qui rendent cette tarification peu rentable.L’utilisation d’engrais et d’urée, nécessaires pour optimiser les rendements, représente une dépense importante. Ces intrants, devenus plus coûteux ces derniers mois, grèvent lourdement les revenus des cultivateurs.

En outre, poursuivent-ils, le coût de la main-d’œuvre a également augmenté. Les travailleurs agricoles exigent désormais 6 000 BIF par jour au lieu de 4000 BIF comme auparavant, témoignant d’une inflation généralisée qui impacte l’ensemble de la chaîne de production. Face à ces contraintes financières, les producteurs estiment que le prix du maïs devrait être réajusté à au moins 2 000 euros par kilogramme.

Mise en garde

Le 18 mars 2025, le ministère de l’Environnement l’Agriculture et de l’Elevage a annoncé le prix officiel du maïs, espérant stabiliser le marché. Deux jours plus tard, le 20 mars 2025, le ministère en charge de la sécurité publique a publié un avertissement strict : quiconque vendrait le maïs à un prix inférieur à celui fixé par le gouvernement s’exposerait à des sanctions sévères, assimilées à celles réservées aux fraudeurs.

Néanmoins, les producteurs de Ngozi appellent le gouvernement à revoir sa politique de fixation des prix pour qu’elle soit plus équitable. Ils demandent également une consultation plus large avec les parties prenantes du secteur agricole avant de fixer le prix.