Dans les quartiers du nord de Bujumbura, notamment à Kinama, Cibitoke et Carama, les habitants sont en émoi face à une hausse alarmante des loyers. De nombreux résidents témoignent que les propriétaires augmentent leurs tarifs de location de manière exponentielle, certains allant jusqu’à doubler les montants précédemment convenus.

Le phénomène pousse de nombreux locataires à la précarité, rendant leur quotidien toujours plus difficile. Les habitants, souvent avec des salaires stagnants, demandent une intervention du gouvernement pour mettre en place des réglementations sur les loyers. Ils soulignent que les augmentations abusives des loyers, surtout en période de crise sanitaire, sont inacceptables. "Nous vivons dans l’incertitude car nos revenus ne suivent pas", déclare un résident de Kinama.

Un problème élargi au sud de la ville

La situation n’est pas différente dans le sud de Bujumbura, où les locataires subissent également les conséquences d’une hausse des prix de l’immobilier. Cette inflation est exacerbée par la pénurie de devises et du carburant ainsi que le conflit dans l’est du Congo. Les résidents de la ville expriment leur frustration face à des loyers qui deviennent de plus en plus inaccessibles, tout en voyant leurs salaires rester bas.

Ils lancent un appel collectif au gouvernement pour qu’il agisse rapidement. Ils réclament l’introduction de lois réglementant les loyers, basées sur des critères tels que le type de logement et son emplacement. De plus, pour eux, la nécessité d’une application stricte de ces lois est primordiale pour éviter les conflits croissants entre propriétaires et locataires.