La situation actuelle de l’Office du thé du Burundi (OTB) est alarmante. La Société pétrolière du Burundi(SOPEBU) ne fournit qu’entre 20 000 et 30 000 litres de fioul par mois , alors que l’usine a besoin de 50 000 litres pour fonctionner efficacement. Cette insuffisance en carburant impacte gravement les opérations, notamment la collecte du thé auprès des agriculteurs.

Le directeur général de l’OTB, Gilles Mukundwa, souligne que cette pénurie de carburant est l’une des principales raisons de la perte d’efficacité au sein de l’office. Les véhicules de l’OTB, essentiels pour la collecte, ne reçoivent pas le carburant nécessaire pour mener à bien leurs missions. Cette situation met en péril non seulement la production, mais aussi la relation avec les agriculteurs, qui dépendent de l’OTB pour la vente de leur thé.

Une proposition de solution

Mukundwa propose une solution concrète : l’octroi d’une licence pour importer du fioul par le gouvernement. Cette démarche pourrait permettre à l’OTB d’assurer l’approvisionnement nécessaire et de stabiliser ses opérations.

Concernant la question des devises pour l’acquisition du carburant, le dirigeant a rassuré que l’OTB ne rencontrerait pas de difficultés financières. Effectivement, l’entreprise bénéficie déjà de financements issus de sa production, ce qui lui offre une certaine marge de manœuvre pour pallier ses besoins.

Les performances économiques de l’OTB ne cessent de se dégrader. Le chiffre d’affaires a chuté de 50 068,9 millions BIF en 2017 à 46 407,2 millions BIF en 2018, pour atteindre 40 192,4 millions BIF en 2020. En tout cas, cette tendance baissière est inquiétante et souligne l’urgence d’une réaction rapide pour redresser la situation.