CAMP DE LUSENDA : UN ANCIEN REPRESENTANT DES REFUGIES INCARCERE

Depuis le vendredi 22 mars de cette année, Olivier Iranzi Ntumangende est détenu au cachot du camp de réfugiés de Lusenda, un camp qui abrite les réfugiés burundais depuis 2015. L’ordre de sa détention a été donné par l’Administrateur du camp Didier Bangala, qui n’a jamais cessé de manifester son aversion envers cet ancien représentant du comité des réfugiés. La goutte qui a fait déborder le vase, c’est Olivier Iranzi Ntumangende n’a jamais caché son soutien moral à Madame Mwavita Asoumani Samia, qui lui avait succédé, mais limogée quelque deux mois après son élection. Le soutien apporté à cette dame, qui revendiquait le retour à son poste, est l’élément pesant pour Olivier Iranzi.

L’incarcération d’Olivier Iranzi Ntumangende était prévisible depuis la destitution de la Président du comité représentatif des réfugiés de ce camp en date du 16 mars de l’année en cours. Mwavita Asumani Samia a toujours contesté son limogeage orchestré par Didier Bangala, administrateur du camp de réfugiés de Lusenda. Elue à 82,2%, cette dame a une grande popularité au camp. Jugeant injuste la décision de l’administrateur, Mwavita menaçait de saisir la justice, ce qui aurait irrité Didier Bangala, qui considérait Olivier Iranzi comme conseiller principal de la dame destituée. Dans une audio passée sur les réseaux sociaux, Didier Bangala n’a pas caché ses émotions en proférant des propos menaçant Olivier.

« Olivier, je ne voulais pas que vous puissiez prendre le camp en otage. Le camp-là, ce n’est pas votre camp. Lorsque vous étiez absent on était calme au camp. Vous êtes encore revenu et vous commencez à créer du désordre au camp. Je ne veux pas ! La CNL ne veux pas !....Nous ne sommes pas d’accord avec vous Olivier ! Si tu étais le conseiller à Mwavita, pourquoi ne lui conseillerais-tu pas avant ? Vous êtes sûr que Mwavita défend les intérêts des réfugiés ? Qui peut ne pas les défendre ?...Attention ! Occupe-toi de tes affaires… »

Quelques jours après la menace, Olivier Iranzi Ntumangende s’est retrouvé au cachot, où il croupit depuis vendredi 22 mars de cette année. Cet ancien représentant du comité des réfugiés avait été refusé de présenter sa candidature pour se faire réélire sans lui dire les raisons. Les avis recueillis au camp de Lusenda, convergent sur le fait qu’Olivier Iranzi Ntumangende est un homme de parole qui n’accepte jamais une manipulation quelle qu’elle soit. Durant son mandat, il n’a jamais cessé de défendre les droits des réfugiés.