Les députés burundais dénoncent le gaspillage des ressources publiques à travers l’usage abusif du charroi de l’État

Lors d’une session parlementaire tenue au Palais des congrès de Kigobe, les députés burundais ont exprimé une vive préoccupation quant à la mauvaise gestion du charroi public. Ils ont exigé davantage de rigueur et de responsabilité dans l’utilisation des véhicules de l’État, dénonçant un gaspillage flagrant des ressources du trésor public.

Le député Pascal Gikeke a particulièrement pointé du doigt les dérives observées : « Certains bénéficiaires de véhicules de l’État les utilisent à des fins strictement privées, comme l’agriculture, l’élevage ou des activités de loisir. D’autres encore les laissent stationnés devant des bars, même en dehors des heures de service. » Une telle utilisation, selon lui, constitue une perte injustifiée pour les finances publiques, notamment en carburant.

Les élus plaident pour la mise en place d’une politique claire de gestion du charroi de l’État. Parmi les propositions phares : la réduction du nombre de véhicules dans les cortèges des hautes personnalités et la mise en place d’espaces dédiés au stationnement des véhicules de l’État, notamment durant les week-ends, afin d’en assurer un meilleur contrôle.

Interpellé sur la question, le ministre des Finances, M. Nestor Naonui, s’est montré prudent dans sa réponse. « Je considère ces interventions comme des propositions constructives. Nous en tiendrons compte dans les réformes à venir », va-t-il déclaré, sans toutefois présenter de solutions immédiates.