Lusenda : Nouvelle arrestation d’une journaliste tutsi en RDC : La communauté internationale interpellée

L’inquiétude grandit au sein de la communauté tutsi en République Démocratique du Congo (RDC) suite à une nouvelle arrestation. Après celle récente du réfugié Arcade Ndikumana, c’est au tour de la jeune journaliste Geraldine Ingabire d’être placée en détention, arrêtée ce 16 Avril 2025 à son domicile.

Travaillant pour la Radio locale Ngoma ya Amani et originaire de la province de Kirundo, elle a été interpellée hier soir à son domicile et a déjà passé sa première nuit en détention. Des craintes sérieuses émergent quant à un possible transfert forcé vers le Burundi.

Selon des témoignages, la police aurait accusé Geraldine Ingabire de collaborer avec le mouvement Red Tabara, un groupe armé qui s’oppose au gouvernement burundais. Cependant, ses proches et des membres de sa communauté dénoncent ces allégations comme étant infondées et motivées uniquement par son appartenance ethnique tutsi. Ils affirment qu’elle est victime d’une injustice flagrante en raison de son identité.

Ce nouveau développement suscite une vive préoccupation, d’autant plus que le Comité National pour les Réfugiés (CNR) et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) en RDC semblent ne pas intervenir activement pour empêcher ce qui est perçu comme une extradition illégale. L’inaction de ces institutions, censées protéger les réfugiés et les personnes vulnérables, est vivement critiquée par la famille de Geraldine Ingabire et par la communauté tutsi.

La famille de la jeune journaliste lance un appel pressant à la communauté internationale et au gouvernement congolais. Ils implorent une intervention rapide et efficace pour assurer la protection de Geraldine Ingabire et empêcher son transfert illégal vers le Burundi, craignant pour sa sécurité et son bien-être. Ils rappellent le précédent d’Arcade Ndikumana et insistent sur la nécessité d’éviter une nouvelle violation des droits humains.

Cette affaire met en lumière la vulnérabilité persistante des personnes d’ethnie tutsi dans la région et soulève des questions cruciales sur le respect des droits des réfugiés et la protection des journalistes dans les zones de conflit. La communauté internationale est désormais interpellée pour agir et garantir la sécurité et la justice pour Geraldine Ingabire.